L’année 2024 a été exceptionnelle pour de nombreux investisseurs. Les marchés dans leur ensemble se sont mieux comportés que prévu. Notre tour d’horizon annuel des grands gagnants et des grands perdants de l’année au Québec inc. à la Bourse de Toronto (à l’exclusion des sociétés ayant reçu des offres d’achat).
Les gagnants
Dette
Il est particulièrement remarquable que les actions du fabricant montréalais de valves industrielles aient plus que doublé en 2024 puisque la hausse de 102 % s’est produite sous le radar de nombreux investisseurs. La société ne bénéficie toujours pas d’une couverture officielle d’un analyste et le volume des transactions sur le titre reste relativement très faible au quotidien. En dévoilant ses plus récents résultats trimestriels en octobre, la direction attribuait notamment sa performance financière à l’apport de nouveaux projets sur le marché en forte croissance de l’énergie nucléaire.
5N Plus
Le producteur montréalais de semi-conducteurs a également connu une année boursière exceptionnelle. Son action a gagné 95% en 2024. L’entreprise, dont les produits sont utilisés notamment dans le secteur de l’énergie solaire, dans l’industrie de la sécurité, par l’industrie spatiale, l’industrie pharmaceutique, en imagerie médicale et dans la production industrielle, continue d’être unanimement appréciée. sur la rue Bay. Cinq analystes suivent le titre et ils suggèrent tous d’acheter.
Bombardier
Le constructeur montréalais d’avions d’affaires a retrouvé sa bonne volonté auprès des investisseurs. La valeur du titre a augmenté de 84 % en 2024, faisant de Bombardier l’une des valeurs québécoises ayant enregistré la plus forte hausse à la Bourse de Toronto. La direction a annoncé en novembre que la société était « sur la bonne voie » pour atteindre ses objectifs pour l’ensemble de l’année 2024. Les performances de l’exercice 2024 devraient être présentées aux investisseurs en février.
AtkinsRéalis
La firme d’ingénierie montréalaise vient de connaître une autre année fantastique en bourse. Après un bond de près de 80 % en 2023, le titre de l’entreprise anciennement connue sous le nom de SNC-Lavalin s’est apprécié de 79 % en 2024. La demande pour l’expertise des professionnels d’AtkinsRéalis en énergie nucléaire est l’un des éléments qui ont contribué à ce titre fort. appréciation du marché. Le titre continue d’être privilégié sur Bay Street, 10 des 12 analystes officiellement chargés de couvrir la société recommandant l’achat.
Boîte D
La valeur boursière de l’entreprise de Longueuil bien connue pour ses sièges de divertissement vibrants est passée de 8 cents en début d’année à 14 cents à la fin de 2024. Il s’agit d’une appréciation de 65 % en 12 mois. L’envolée du titre D-Box a notamment été alimentée par l’annonce en août du renouvellement du conseil d’administration et la présentation de résultats trimestriels records à la mi-novembre. Malgré cette hausse, la capitalisation boursière de la société reste relativement modeste, autour d’une trentaine de millions de dollars.
Les perdants
Lion
La chute boursière du constructeur d’autobus et de camions 100 % électriques de Saint-Jérôme s’est poursuivie tout au long de l’année. Il n’a pas trouvé de sauveur pour renflouer ses caisses, et le coup final est tombé le 18 décembre lorsque la direction a annoncé que l’entreprise se mettait à l’abri de ses créanciers. Après avoir débuté l’année à 2,36 $ à Toronto, la dernière transaction de 2024 était à 34 cents. Au final, la baisse du titre sur l’ensemble de l’année a atteint 95 %.
Transat
Aux prises avec un niveau d’endettement qui limite sa capacité de croissance, le voyagiste montréalais a vu sa valeur plonger au cours des 12 derniers mois. L’entreprise a perdu environ 100 millions de dollars en valeur marchande en 2024, soit l’équivalent de 48 % de sa capitalisation boursière. Aucun des cinq analystes qui suivent officiellement les activités de Transat ne recommande d’acheter le titre. De nombreux investisseurs semblent préférer rester à l’écart en attendant un désendettement supplémentaire et la poursuite de l’exécution du plan stratégique, du moins à court terme.
Dorel
C’est principalement au cours de la seconde moitié de l’année que l’action de l’entreprise montréalaise spécialisée dans la commercialisation de meubles et de produits pour enfants s’est effondrée. À terme, le titre Dorel aura perdu 38 % de sa valeur en 2024. La division meuble sous-performe dans un secteur difficile. Dorel a baissé ses prix pour stimuler les ventes de ses meubles, mais les prix promotionnels ont inévitablement un effet sur les marges.
avant notre ère
La dernière séance de l’année a peut-être attiré les chineurs puisque le titre a gagné 3% mardi. Toutefois, cette séance n’est malheureusement pas comme les 12 derniers mois pour les actionnaires de l’entreprise montréalaise de services technologiques. L’action de BCE a perdu 36 % de sa valeur en 2024. Si, à partir d’un certain seuil, l’action peut devenir un achat aux yeux d’investisseurs courageux, les défis restent nombreux avec l’intensification de la concurrence, la recherche de croissance et la gestion des dividendes. qui continue d’alimenter les discussions.
Covéo
Malgré un rebond enregistré dans la deuxième partie de l’automne, la valeur de l’entreprise québécoise spécialisée en intelligence artificielle appliquée au commerce électronique a fondu cette année. Entrée en bourse il y a trois ans avec un prix initial fixé à 15 $, l’action Coveo débutera 2025 à 6,38 $. L’intensification de la concurrence et le resserrement des budgets des clients sont deux éléments soulevés pour aider à mieux comprendre la situation dans laquelle se trouve Coveo et pourquoi le titre a perdu 34 % en 2024.