Face à l’augmentation des sinistres liés aux intempéries, la surtaxe « catastrophe naturelle » augmente. En 2023, les catastrophes climatiques coûtent 6,5 milliards d’euros aux assureurs français.
Publié le 01/01/2025 06:36
Mis à jour le 01/01/2025 06:36
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Les assurances habitation et automobile coûteront plus cher en 2025. A partir du 1er janvier, la cotisation « catastrophe naturelle » augmente. Cette surprime passe de 12 à 20 % pour l’assurance habitation et de 6 à 9 % pour l’assurance automobile.
Ces tarifs sont inchangés depuis 25 ans. Mais face à l’augmentation des dégâts liés aux catastrophes naturelles, l’Etat a décidé de renforcer le système d’indemnisation des dommages. Cette augmentation de la surprime a été décidée par le gouvernement et concerne tous les Français titulaires d’un contrat habitation et/ou automobile.
Inondations en Ardèche, dans le Pas-de-Calais ou en Seine-et-Marne, tempête Kirk dans la moitié nord, cyclone à Mayotte… En 2024, plusieurs centaines de communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle.
Le recours à ce fonds de compensation va augmenter, selon Alix Roumagnac, présidente de la filiale risques de Météo France : « Ce régime sera de plus en plus mobilisé, d’où l’augmentation de cette surprime. Et les projections montrent que le coût des catastrophes va encore augmenter. La caisse centrale de réassurance a réalisé des études sur le sujet et affiche une prévision d’un doublement du coût de ces catastrophes en moins de 30 et. »
La hausse des cotisations représente en moyenne environ 17 euros par an et par foyer. Selon Alix Roumagnac, cette augmentation est indispensable pour assurer le maintien du régime « catastrophe naturelle ». « Il y a de plus en plus d’événements climatiques qui génèrent de plus en plus de catastrophes, il explique. Et cette caisse était devenue déséquilibrée, c’est-à-dire qu’il y avait plus de dépenses que de revenus.
Mais au-delà de cette hausse, les assureurs déplorent un manque d’ambition dans la prévention des risques naturels. Le fonds Barnier, destiné justement aux mesures visant à réduire la vulnérabilité, n’est pas à la hauteur pour eux. En 2023, les catastrophes climatiques coûtent 6,5 milliards d’euros aux assureurs français.