La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont décidé de s’installer dans les locaux de la DDTM à Bastia ce lundi 23 décembre 2024. Les syndicats demandent que les dossiers d’aides de la PAC soient débloqués et que ces dernières leur soient versées dans les plus brefs délais. courts délais.
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Une vingtaine de représentants de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Corse se sont rassemblés dans les couloirs de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) ce lundi 23 décembre 2024 à Bastia.
Installés dans les locaux, ils ne comptent plus déménager tant qu’ils n’auront pas reçu une réponse des autorités compétentes et une solution pérenne.. « Si nous devons passer les vacances ici, nous les passerons ici, car nous n’en pouvons plus » s’écrie Joseph Colombani, président de la FDSEA de Haute-Corse.
Selon lui, sur les 30 dossiers d’agriculteurs français dont les aides n’ont pas été régularisées dans le cadre de la PAC (Politique agricole commune), 26 concernent des agriculteurs corses. « Il y a des gens qui n’ont pas reçu leur aide depuis plusieurs années, et ces gens n’ont aucune explication sur le pourquoi ou le comment » atteste Joseph Colombani. Pour le syndicaliste, ce retard de traitement s’explique par un manque de considération. « Nous sommes nombreux à penser que les agriculteurs corses sont traités différemment » il s’emporte.
A ce problème s’ajoute le cas particulier des groupes pastoraux établis au Niolo, qui, toujours selon le syndicat, ne reçoivent pas toutes les aides qu’ils devraient recevoir.
Une cinquantaine d’agriculteurs sont concernés par cette problématique. Concrètement, les éleveurs constitués en groupements pastoraux ne peuvent déclarer l’occupation des estives que pour six mois. Cependant, ils occupent effectivement le territoire une plus grande partie de l’année. Malgré l’utilisation prolongée des estives, ces zones ne sont pas correctement reconnues, ce qui impacte les droits au paiement de base (DPB). Ils ne reçoivent donc une aide que pendant six mois, alors qu’ils supportent des coûts sur une période plus longue.
Une réalité qui a des conséquences directes sur les revenus des éleveurs : « Il faut acheter notre fourrage, c’est une vraie perte de revenus » » raconte Jean-Marie Castillani, éleveur et président d’un des groupements pastoraux. Si une solution n’est pas trouvée avant le 31 décembre 2024, toutes les aides non reçues au cours des deux dernières années seront perdues. C’est notamment pour cette raison que la mobilisation est organisée juste avant la fin de l’année. De son côté, la direction de la DDTM n’a pas souhaité répondre à nos questions.