l’essentiel
En Minervois, le vin n’est plus seul. Grâce à la persévérance de Benoît Garcia, les spiritueux ont trouvé leur place au sein de la distillerie Bows, qui utilise des céréales locales pour produire du whisky, du gin et de la vodka.
Le whisky n’est pas une licence réservée aux seuls Écossais. Dans l’Aude, entre Trèbes et Laure-Minervois, Bows (Brave Occitan Wild Spirit), distillerie artisanale, a élu domicile au domaine des Gibalaux depuis trois ans. En 2016, Benoît Garcia s’était déjà lancé dans la production de spiritueux à Montauban. Un peu à l’étroit, lui et sa femme ont trouvé leur paradis dans le Minervois en rachetant une ancienne cave à vin désaffectée, entourée d’une quarantaine d’hectares de terres agricoles.
50 fois moins d’eau qu’une distillerie traditionnelle
Lorsque nous l’avons rencontré en 2022, un énorme travail l’attendait pour restaurer cette propriété rongée par le -. Des journées interminables à transformer la cave en distillerie rutilante, une vaste grange en habitation, une ferme en six appartements à louer, l’emploi du - du couple débordait de tâches. Les champs en jachère, suite à l’arrachage des vignes, ont été ensemencés d’orge et de sorgho. Le jeune chef d’entreprise est à juste titre fier d’être un créateur d’alcools forts de la graine à l’étiquette : « Je suis pratiquement autosuffisant en malt nécessaire à la production de mes whiskies et autres alcools forts. Les compléments sont apportés par les céréales de la coopérative voisine Graines Équitables pour une production entièrement locale. Je souhaitais aussi travailler dans une économie responsable, respectueuse de l’environnement en utilisant 50 fois moins d’eau qu’une. Distillerie classique J’ai fait des recherches et trouvé un procédé venu d’Asie permettant de malter des céréales avec très peu d’eau, à savoir 200 litres pour une tonne de malt, alors que les besoins d’une distillerie classique sont de 5 000 litres pour le même volume. En termes d’alambics, Je consomme 30% d’énergie par rapport à une distillerie traditionnelle en distillant sous vide et en abaissant le point d’ébullition de 100°. à 60° j’ajoute que je roule à l’électricité verte, qu’elle soit d’origine hydroélectrique, solaire ou éolienne. De plus, la culture des céréales est entièrement biologique, les déchets organiques étant utilisés pour l’alimentation animale et la partie liquide pour l’amendement des sols.
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Une visite confirme la cohérence de la volonté de l’entreprise de développer une production vertueuse, en s’adaptant à la configuration des lieux. L’espace réservé aux alambics flambant neufs et fabriqués sur mesure est impressionnant, tandis que le stockage des alcools bruts en cuves inox thermorégulées est optimisé. Dans une autre partie du chai, les chais en fûts de chêne français sont parfaitement alignés. Le caveau de dégustation vaut le détour avec une salle hermétique où la ligne de bouteilles au packaging soigné offre un décor intimiste associé à l’agencement des bonbonnes de verre remplies des différentes céréales et plantes aromatiques entrant dans la production des spiritueux.
Cabanel et Franck Putelat séduits par la qualité de ces spiritueux
La gamme de la distillerie Bows compte une dizaine de références. Le whisky de la marque Benleioc en représente la moitié. Il en existe un à base de sorgho, un malt Koji issu d’un procédé sans carbone, le seul en Europe, une tourbe fumée, une orge maltée et un fût unique. La collection s’enrichit de Bandarel, un gin élaboré à partir d’une sélection de 14 plantes aromatiques cueillies dans les landes et bois attenants à la distillerie, de Fiba, une eau-de-vie de cactus fumée au bois d’olivier, d’une vodka issue d’une distillation de blé dur du domaine. , une absinthe. Seuls les rhums blancs et ambrés sont produits avec de la mélasse de canne à sucre biologique provenant du Panama ou de Thaïlande. La commercialisation s’étend sur tout le territoire, dans les grandes villes auprès d’une clientèle de cavistes, cafés, restaurants, à partir d’un fichier de plusieurs centaines d’adresses prospectées au fil des années. Localement, les établissements Cabanel comme ceux de Franck Putelat à Carcassonne ont été séduits par la qualité de ces spiritueux fabriqués dans le Minervois.
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