«J’étudie le cinéma à l’université. Mais je n’ai que 17 ans, donc pour moi, ce n’est pas comme les autres. Je ne peux pas aller aux soirées ou week-end d’intégration car je suis mineur. Je ne peux pas socialiser comme eux, simplement parce que j’ai un an de moins.
Je vis à Paris avec mes parents, ma mère est rédactrice et mon père ingénieur, et j’ai deux petites sœurs jumelles. Je suis l’aîné de ma maison. Mais dans mes groupes d’amis, j’étais toujours le « bébé ». J’ai toujours été le plus petit. J’ai toujours eu des blagues à ce sujet. J’ai sauté une classe quand j’étais en CM2, pour passer directement en 5ème. J’habitais à Londres et mes parents voulaient absolument que je suive un cours bilingue avec le français. Il n’y avait plus de place pour moi en classe de 6ème. Après quelques tests, on a estimé que je pouvais passer directement au 5ᵉ. Rien à voir avec le fait d’être un prodige…
Au contraire, je n’ai pas toujours été le meilleur à l’école. Je suis TDAH, j’ai donc toujours eu des devoirs plus faciles et des professeurs qui s’inquiétaient pour moi. J’ai eu des difficultés à apprendre, surtout les mathématiques. Rester assis pendant des heures sur une chaise était impossible. À cause d’une hyperactivité oculaire, je ne peux pas regarder les gens droit dans les yeux pendant longtemps. Je les coupe souvent aussi. Ils pensent que je ne les écoute pas. Parfois je suis super excité, parfois je n’ai plus de batterie sociale.
Il vous reste 72,59% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Entreprise
France
