Une flexibilité à tous les niveaux pour faire face aux incertitudes du monde automobile et un effort particulier pour les dirigeants. Voici les grandes lignes du résultat du nouveau « contrat social 2025-2017 » signé pour les 40 000 salariés en France, ce jeudi 19 novembre, par la direction avec deux syndicats, la CFE-CGC, première organisation du groupe, et la CFDT. La CGT, troisième syndicat représentatif, au coude à coude avec la CFDT, n’a pas signé le document.
Pour l’instant Renault se porte bien, même si le marché des véhicules électriques, auquel les usines en France sont dédiées, “n’est pas flambard”selon une source interne. Les voitures hybrides, en revanche, augmentent les volumes. « Les recrutements sont en cours dans toutes nos usines en France »rappelle le directeur RH de ce pays, Maximilien Fleury.
Le constructeur veut être prêt à accélérer ou ralentir la production de véhicules en fonction de la demande, des difficultés d’approvisionnement en pièces ou des conversions des sites à l’électrique ou à un nouveau modèle. « Nous avons eu du chômage partiel dans notre usine de Batilly [carrosserie et montage des camionnettes Master, en Meurthe-et-Moselle] ces dernières semaines en raison du manque de pièces. On en aura à Dieppe [pour l’Alpine, en Seine-Maritime] en 2025, le - de préparer l’usine pour un nouveau modèle électrique »explique M. Fleury.
Comment éviter que les travailleurs ne perdent leur pouvoir d’achat dans ces cas-là ? « Nous créons un fonds qui leur garantira 100 % de leur salaire en prélevant 0,2 % sur les salaires de chacun avec un apport équivalent de l’entreprise. Lorsque le solde de ce fonds descend en dessous de 4 millions d’euros, la cotisation sera déduite jusqu’à atteindre 8 millions d’euros.explique le directeur RH. Si une activité doit être restructurée, l’accord crée un « boîte à outils » ce qui permettra au site concerné de négocier très rapidement un plan de départ volontaire sous la forme d’une rupture contractuelle collective. La CFE-CGC, dans un tract, se félicite que“il n’y a pas de projet de départ contraint”. Voilà pour la décélération.
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