La dette publique française a encore gonflé au troisième trimestre, s’établissant à 113,7% du produit intérieur brut (PIB) fin septembre contre 112,2% fin juin, a indiqué vendredi l’Insee.
L’« Himalaya » continue de croître. Selon les estimations de l’Insee publiées ce vendredi, la dette publique de la France a atteint 3 303 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre 2024. Son plus haut niveau jamais atteint en valeur absolue, et le plus élevé depuis début 2022.
Exprimé en pourcentage du PIB, il s’établit à 113,7%, après 112,2% au deuxième trimestre 2024.
L’État responsable de l’augmentation de la dette
Au cours des trois derniers mois, la dette a augmenté de 70 milliards d’euros, contre 69 milliards d’euros au deuxième trimestre.
Selon l’Insee, cette augmentation est principalement due à la dette de l’État, qui a bondi de 59,8 milliards d’euros, et 70 milliards d’euros au trimestre précédent.
Dans le même -, la dette des administrations stagne, avec une augmentation de « seulement » 0,2 milliard d’euros, après une baisse de 4,7 milliards d’euros au trimestre précédent.
La dette des administrations de sécurité sociale augmente également (+10,4 milliards après +4 milliards), à 290,8 milliards d’euros, ainsi que celle des collectivités locales (+1,3 milliard d’euros à 252,2 milliards), alors qu’elle avait diminué de 300 millions au deuxième. quart.
Incertitude politique
Dette publique française, rse limitait à entre 60 et 70 % du PIB au début des années 2000a connu un premier essor après la crise de 2008, s’est stabilisé autour de 100 % à la fin des années 2010, avant un deuxième redémarrage fulgurant. en raison des dépenses massives « quoi qu’il en coûte » liées à la crise sanitaire du Covid.
Et tandis que la censure du gouvernement de Michel Barnier a plongé le pays dans l’incertitude politique, les agences de notation attendent que la France franchisse le cap. Le 14 décembre, l’agence de notation Moody’s a abaissé d’un cran la note de la France, à AA3.
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