quand les sapins de Noël disparaissent comme par magie à Toulouse…

quand les sapins de Noël disparaissent comme par magie à Toulouse…
quand les sapins de Noël disparaissent comme par magie à Toulouse…

l’essentiel
Depuis plusieurs années, les commerçants du centre-ville de Toulouse ne mettent plus de sapin de Noël devant leurs vitrines. Une situation liée aux vols et aux contraintes logistiques.

A l’approche des vacances de Noël à Toulouse, les sapins disparaissent comme par magie… En 2014-2015, la Fédération des commerces du centre ville, sous la direction de Philippe Léon, a distribué 1 500 petits sapins financés par la CCI de Toulouse, en partenariat avec des associations, pour embellir les entrées des commerces. Une opération malheureusement arrêtée au fil des années. En cause, les diverses incivilités dont les vols et les problèmes logistiques comme la livraison : « De nombreuses raisons expliquent ce changement, témoigne Laurent Lopez, de la commission commerce à la CCI de Toulouse. Le vol bien sûr, les incivilités et puis tout ce qui s’est passé en centre-ville : les gilets jaunes, le covid ont changé les habitudes, les différents chantiers ont aussi réduit l’espace sur les trottoirs.

Le fléau du vol

De plus, les commerçants devaient rentrer les sapins le soir pour éviter qu’ils ne soient volés pendant la nuit. Beaucoup ne l’ont pas fait et ont demandé qu’ils soient remplacés une fois disparus. Autre contrainte : la livraison. « Les commerçants devaient financer la livraison et cela avait un coût », assure Laurent Lopez. « On n’a plus aucune aide de la CCI donc plus de sapin, constate Jean-Louis Busquets de l’épicerie éponyme. Certes festive, cette installation était aussi contraignante : vols récurrents, saletés laissées par les chiens, etc. Nous nous sommes arrêtés. En revanche, les fenêtres décorées sont toujours là.

Un autre commerçant témoigne anonymement : « Les deux petits sapins installés et décorés ont été volés plusieurs fois dans la nuit. C’est vrai, je ne les ai pas ramenés. J’ai eu tort. Je les ai rachetés mais à un moment donné, je me suis arrêté. Aujourd’hui, je ne l’ai plus. Il est difficile d’organiser quelque chose d’attrayant en ville : tout est souvent volé ou endommagé. C’est triste et inacceptable.

Certains commerçants persistent

La disparition des sapins a entraîné une baisse du chiffre d’affaires, malgré les efforts de quelques commerçants qui maintiennent la tradition : « J’en livrais entre 40 et 50 chaque année aux commerçants, se souvient Thierry de Perfect Gardener. Parfois, nous avions le chargement de rues entières. Avec ces arbres en moins, notre chiffre d’affaires a diminué, même si quelques commerçants jouent encore le jeu. C’est le cas de Philippe Merle, du restaurant La Madeleine de Proust, qui pour rien au monde ne changerait cette tradition « incontournable » selon lui : « Chaque année, j’investis dans trois petits sapins que je décore et place en devant l’entrée Le soir, ils sont illuminés et l’ambiance change complètement. Ce petit « plus » pas trop cher, donne de la visibilité à l’établissement. En regardant la vitrine, les passants découvrent aussi la carte. Ensuite, c’est l’esprit de Noël. Cela rend le commerce plus accueillant et plus attractif. Attention : Philippe ramène ses petits arbres à la maison tous les soirs, par prudence.

Entreprise

 
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