Finalement, Ryanair ne décollera pas d’Orly

Finalement, Ryanair ne décollera pas d’Orly
Finalement, Ryanair ne décollera pas d’Orly

Il y a deux semaines, il a été annoncé que, pour la première fois, la compagnie low-cost opérerait des vols vers l’aéroport au sud de Paris. Sans donner de raisons, le transporteur irlandais vient de faire marche arrière.

Ryanair fait volte-face. Selon les informations de Monde et de Défis confirmé à Figarola compagnie ultra low-cost qui devait opérer des vols à l’aéroport d’Orly à partir du 1er avril 2025 vient d’abandonner. Elle ne lancera pas les deux lignes prévues : Orly-Bratislava (Slovaquie) et Orly-Bergame (Italie) avec, à chaque fois, un aller-retour quotidien. Cela aurait tout de même représenté plus de 1 400 vols sur un an. Le transporteur aérien européen le plus valorisé en Bourse n’a même pas envoyé de lettre à la Cohor, l’organisme indépendant chargé de l’attribution des créneaux horaires, pour lui annoncer son changement d’orientation. Il suffisait à la compagnie irlandaise d’indiquer dans un système informatique qu’elle n’utiliserait finalement pas ces droits de décollage et d’atterrissage.

Contacté, Ryanair n’a pas souhaité réagir. On est d’autant plus surpris de cette défection que l’entreprise avait profité d’un concours de circonstances pour obtenir ces fameux « slots ». Après la faillite récente de la compagnie bretonne mort-née Celeste et l’incapacité d’Air Dolomiti à utiliser ses créneaux horaires à Orly, la Cohor disposait de 8 000 droits de décollage et d’atterrissage à réattribuer à Orly. L’équivalent de onze lignes quotidiennes. On n’avait jamais vu cela depuis la faillite en 2019 de la société française Aigle Azur, très active à Orly.

Répété deux fois

Cette année, Ryanair a immédiatement déposé une demande pour obtenir certains de ces droits d’atterrissage et de décollage. Deux liaisons lui ont été attribuées car la compagnie remplissait les conditions requises : être un nouvel entrant à Orly et proposer des destinations (Bratislava et Bergame) non desservies auparavant par cet aéroport. Son arrivée annoncée à Orly était un petit événement : pour proposer les prix les plus bas, le transporteur aérien a l’habitude d’être présent uniquement dans les aéroports secondaires où les tarifs sont bien inférieurs. Par exemple, pour desservir Paris, le transporteur opère à Beauvais qui se trouve encore à plus de 100 km de la capitale. En novembre, la compagnie bleue et jaune a même menacé de réduire de 50 % son trafic en si le gouvernement adoptait l’augmentation de la taxe Chirac sur les billets d’avion.

Alors pourquoi Ryanair a-t-il fait demi-tour ? Pourquoi cette défection au dernier moment ? C’est un mystère. On se souvient juste qu’au milieu des années 2010, le transporteur aérien avait exactement le même comportement : il avait obtenu des créneaux à Orly et ne les avait jamais utilisés. Cette année encore, son retrait de dernière minute est peu apprécié : pas sûr que ces plages horaires trouvent preneur quatre mois avant le premier vol prévu.

Entreprise

 
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