Le 18 décembre 2024, Casablanca a accueilli la première édition des Assises des Services, un événement majeur organisé par la Fédération du Commerce et des Services sous l’égide de la CGEM. Cette rencontre a mis en évidence l’importance capitale du secteur des services dans l’économie marocaine, représentant plus de 50% du PIB national.
Hicham Saadli, dans son discours, a souligné que même si le secteur des services est déjà le principal pourvoyeur d’emplois, un potentiel considérable reste inexploité, capable de propulser l’économie nationale au-delà de 70% du PIB, à l’instar des économies développées. Il a également rappelé que les institutions internationales comme l’OMC et la Banque mondiale reconnaissent ce secteur comme un moteur de développement, avec l’initiative « Commerce des services pour le développement » lancée en 2024.
Selon Hicham Saadli : « Le secteur des services est un véritable levier de croissance dans les pays en développement « . Il a également comparé la place des services dans les économies développées, où ils génèrent en moyenne 70 % du PIB et emploient 70 % de la population active. Aux États-Unis par exemple, les services représentent 77 % du PIB et 80 % de l’emploi. ” Ces chiffres démontrent la place essentielle qu’occupe ce secteur dans nos économies. », a-t-il ajouté, soulignant l’impact déterminant du secteur sur la croissance et l’emploi.
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Dans cette perspective, Saadli a souligné la nécessité de créer un environnement favorable au développement des services, notamment à travers l’innovation, la numérisation et les nouvelles technologies. Le secteur constitue un terrain fertile pour l’innovation, notamment dans des domaines tels que la finance, le tourisme et les technologies de l’information, qui influencent profondément d’autres secteurs économiques. ” Les services jouent un rôle essentiel dans le développement de nouvelles idées, technologies et processus », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’aspect social et inclusif du secteur, soulignant son rôle dans la réduction des inégalités et l’intégration des populations vulnérables sur le marché du travail. Dans ce contexte, l’investissement dans le capital humain, via des programmes de formation et de reconversion professionnelle, constitue un axe stratégique majeur.
L’une des propositions de Saadli était la création de Maroc Services, inspirée du modèle Maroc Industrie, visant à fédérer les fédérations sectorielles de la CGEM et à renforcer les synergies entre les secteurs matures et ceux en développement. Cette initiative vise à renforcer la compétitivité du secteur tout en répondant aux besoins spécifiques des métiers de services. L’événement a ainsi permis la signature de deux accords majeurs : la création de Maroc Services et un accord-cadre avec le ministère de l’Inclusion économique pour accompagner le développement des métiers de services. Ces initiatives démontrent un engagement commun en faveur d’un développement durable et inclusif du secteur.
Saadli a exprimé sa profonde gratitude à tous ceux qui ont œuvré au succès retentissant de cette première édition de la Conférence. Cet événement représente une étape majeure dans la reconnaissance du secteur des services comme pilier essentiel de l’économie marocaine et ouvre la voie à une succession d’initiatives stratégiques destinées à garantir un développement équilibré et durable. A travers cette initiative, le Royaume du Maroc s’inscrit résolument dans une dynamique de croissance inclusive, génératrice de nouvelles opportunités pour l’ensemble de la nation.