Les contrôleurs routiers qui effectuaient une interception de routine en Montérégie mardi ont plutôt découvert des véhicules volés qui avaient déjà servi à commettre des crimes violents dans une semi-remorque en route vers le port de Montréal.
Le camionneur ontarien a été arrêté tôt le matin sur l’autoroute 20, dans le secteur Les Cèdres, pour une simple vérification liée à l’immatriculation de son transporteur.
Il a toutefois présenté aux agents des documents d’expédition qui n’indiquaient pas clairement ce qu’il transportait, a expliqué Jonathan Beauvais, porte-parole de Stratégie route Québec. Les agents ont donc voulu ouvrir la cargaison pour vérifier la marchandise.
C’est à ce moment-là qu’ils découvrent deux véhicules dans le conteneur intermodal, déclarés volés. Ce type de conteneur est généralement utilisé pour le transport outre-mer. D’ailleurs, le camionneur se dirigeait vers le port de Montréal, selon nos informations.
PHOTO DE COURTOISIE
Les véhicules volés auraient servi à commettre des crimes violents du côté ontarien, comme une invasion de domicile et un vol, selon nos sources. Il y avait des puces GPS sur la cargaison, qui étaient vraisemblablement utilisées pour suivre les voitures à distance.
Le chauffeur du camion a coopéré lorsqu’il a été arrêté par les contrôleurs routiers. La Sûreté du Québec a alors repris l’enquête. Il a été accueilli par la police, puis relâché dans l’attente de la suite de l’enquête, a confirmé la porte-parole Laurie Avoine.
Voitures volées et cigarettes de contrebande
Il s’agit de la quatrième saisie de véhicules volés au cours du dernier mois seulement dans cette région, rapporte Jean-Claude Daignault, président de la Confrérie des gendarmes routiers du Québec.
Le même jour, près de Saint-Louis-de-Blandford, les gendarmes croisent un poids lourd rempli de paquets de cigarettes non étiquetés. Les contrôleurs du Centre-du-Québec sont intervenus après avoir constaté que le camion semblait surchargé, avec des pneus écrasés.
Ce conducteur n’avait pas de document d’expédition ni de permis valide pour conduire ce type de véhicule lourd. De plus, son permis ontarien a été sanctionné en raison d’amendes impayées au Québec.
Rappelons que le syndicat des contrôleurs routiers réclame depuis des années que les agents soient armés. Les Frères musulmans s’adressent même aux tribunaux pour tenter une dernière fois d’obliger le Québec à les doter d’une arme de service. Un jugement est attendu d’ici fin janvier.
Arme de service recommandée
Le juge qui entend le dossier doit déterminer si l’employeur qui relève de la SAAQ a pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et le bien-être physique des travailleurs et formuler des recommandations si tel n’est pas le cas.
Lors des audiences, le syndicat a fait appel à l’expert Mario Berniqué, capitaine à la retraite de la Sûreté du Québec, qui recommande l’arme de service ainsi qu’un meilleur accès au Centre de renseignement de la police de Québec.
Cette base de données policière permettrait aux policiers de savoir « à qui ils ont affaire lors de leurs interventions ».
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