Le S&P500 (^GSPC 0,24%) montre une augmentation de 28% cette année, un chiffre proche de tripler de son gain annuel moyen depuis 1957. Cette tendance fait suite à une année 2023 particulièrement robuste, au cours de laquelle l’indice a augmenté de 26 %.
Ces gains ont propulsé le S&P vers une valorisation relativement élevée, avec un ratio cours/bénéfice (P/E) de 27,8, bien supérieur à sa moyenne historique de 18,1. Cela rend la recherche de valeurs sur ce marché particulièrement complexe.
Actuellement, ce sont les valeurs technologiques qui ouvrent la voie, avec une prédominance d’entreprises investissant dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), qui affichent des résultats particulièrement probants. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025, alors que certaines des plus grandes entreprises technologiques mondiales prévoient des dépenses record pour développer leur infrastructure d’IA.
Bien que les actions des sociétés d’IA soient parmi les plus chères du marché, certaines d’entre elles conservent le potentiel de surperformer le S&P 500 en 2025.
Source de l’image : Getty Images.
Les grandes technologies ont toujours de la valeur
L’année dernière, un analyste de Wall Street a décrit un groupe de valeurs technologiques à grande capitalisation, surnommé les « Magnificent Seven », qui a propulsé le marché à la hausse. Ce groupe comprend Nvidia, Microsoft, Pomme, Amazone, Tesla, Alphabet (GOOG -0,01%) (GOOGL 0,05%)et Métaplateformes (META 0,79%).
Toutes ces entreprises sont impliquées d’une manière ou d’une autre dans la course à l’IA. Cependant, en termes de valeur, Alphabet et Meta Platforms se distinguent par leurs ratios P/E relativement faibles :
Données de ratio P/E fournies par YCharts
Voici pourquoi Alphabet et Meta ont le potentiel de surperformer le S&P 500 en 2025.
Le cas d’Alphabet
Alphabet, la société mère de Google et YouTube, ainsi que le constructeur de voitures autonomes Waymo, ont développé leur propre gamme de modèles de langage appelés Gemini, qui prennent en charge un chatbot IA du même nom. Ces modèles alimentent également plusieurs nouvelles fonctionnalités d’IA dans la recherche Google.
La majorité des revenus d’Alphabet proviennent de la publicité sur la recherche Google, qui détient 90 % du marché des moteurs de recherche. Cependant, sa domination est contestée par des chatbots IA tiers comme ChatGPT d’OpenAI, qui transforment la façon dont les utilisateurs accèdent aux informations en ligne.
Le chatbot Gemini est la réponse d’Alphabet à ces enjeux, qui doivent également repenser l’expérience utilisateur sur la recherche Google. La société a lancé les « AI Overviews » plus tôt cette année, des réponses générées par l’IA qui apparaissent en haut des résultats de recherche traditionnels. Ces aperçus peuvent inclure du texte, des images et des liens vers des sites tiers pour fournir un accès rapide aux informations. Cette fonctionnalité est actuellement déployée dans 100 pays, touchant un milliard d’utilisateurs mensuels.
Ces liens reçoivent plus de clics que dans les résultats de recherche traditionnels, ce qui pourrait devenir une source de revenus importante pour Alphabet. La monétisation devrait être un domaine de développement en 2025, les investisseurs cherchant à récupérer les milliards investis par des entreprises comme Alphabet dans le développement de l’IA.
Cependant, un nuage noir plane sur Alphabet : le ministère américain de la Justice (DOJ) a remporté cette année un important procès, jugeant que l’entreprise pratiquait des méthodes monopolistiques pour maintenir sa position dominante dans le secteur de la recherche sur Internet.
La décision sur la sanction d’Alphabet sera prise à la mi-2025. Le DOJ demande à l’entreprise de vendre son navigateur Chrome, et peut-être même son système d’exploitation Android, afin de diminuer les canaux de distribution utilisés pour maintenir la part de marché de Google Search. Ces mesures pourraient nuire à Alphabet, mais il est possible que l’entreprise ne reçoive qu’une amende.
De nombreux analystes estiment que cette affaire pourrait rester devant les tribunaux pendant des années, le - qu’Alphabet fasse appel. En attendant, il semble que l’entreprise poursuivra ses activités normalement, au grand bénéfice des investisseurs qui pourraient se concentrer sur ses initiatives dans le secteur de l’IA.
Les prévisions de Wall Street (publiées par Yahoo) suggèrent qu’Alphabet atteindra des revenus et des bénéfices records en 2025. Je ne prétends pas que son action s’alignera sur le ratio P/E moyen des « Great Seven », qui est de 50,4, mais même si il se rapproche des 34,9 du Nasdaq-100, ce qui impliquerait une hausse potentielle de 38 % par rapport à son niveau actuel, ce qui serait probablement suffisant pour surperformer le S&P 500 en 2025.
Le cas des métaplateformes
Les actions des méta-plateformes ont bondi de près de 80 % cette année, mais elles restent moins cher que la plupart des actions des Sept Magnifiques. Je pense que l’entreprise poursuivra sur cette dynamique en 2025, notamment grâce à ses efforts en matière d’IA.
Les flux de contenu sur les réseaux sociaux de Meta, Facebook et Instagram, sont de plus en plus alimentés par l’IA. Les utilisateurs passent généralement plus de - sur ces plateformes si Meta peut leur montrer plus de publications qu’ils aiment, ce qui se traduit par plus de publicités et plus de revenus pour l’entreprise. Au troisième trimestre 2024, le PDG Mark Zuckerberg a rapporté que les recommandations basées sur l’IA entraînaient une augmentation de 8 % du - d’utilisation sur Facebook et de 6 % sur Instagram.
Meta a également lancé l’année dernière un assistant appelé Meta AI, qui est désormais disponible dans toutes les applications de l’entreprise. Cet assistant peut répondre à des questions complexes, générer des images, suggérer des idées d’activités amusantes entre amis et même résoudre des débats dans des discussions de groupe. Actuellement, il compte plus de 500 millions d’utilisateurs actifs par mois et, bien qu’il soit gratuit, des opportunités de monétisation pourraient émerger à l’avenir. Par exemple, les entreprises pourraient payer pour inclure un lien vers un produit dans les réponses de Meta AI aux questions pertinentes.
Meta AI est basé sur Llama, une famille de modèles linguistiques développés en interne. Étant open source, une multitude de développeurs peuvent réviser le code, permettant une identification rapide des bugs et des améliorations. À ce jour, Llama a été téléchargé plus de 600 millions de fois, ce qui en fait la famille de LLM open source la plus populaire au monde.
Meta prévoit de lancer Llama 4 l’année prochaine, qui, espère Zuckerberg, deviendra le plus puissant du secteur. La société prévoit d’investir cette année jusqu’à 40 milliards de dollars dans l’infrastructure des centres de données d’IA afin de développer une capacité de calcul suffisante pour rendre Llama 4 opérationnel. En termes simples, des LLM plus importants équivalent à de meilleurs logiciels d’IA, et Meta espère que ces investissements seront rentables à long terme grâce à de nouvelles opportunités de revenus grâce à des fonctionnalités telles que Meta AI.
Malgré la bonne performance de l’action Meta cette année, son cours doit encore augmenter de 19,5 % pour que son ratio P/E actuel de 29,2 atteigne celui de 34,9 observé pour le Nasdaq-100. Wall Street s’attend également à ce que le bénéfice par action de Meta augmente de 12 % en 2025, ce qui pourrait créer de nouvelles perspectives de hausse pour la valeur de ses actions. Il semble donc être un candidat idéal pour surperformer le S&P 500 l’année prochaine.
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