Honda et Nissan, deux rivaux historiques japonais, envisagent une fusion. Foxconn, le fabricant de l’iPhone, pourrait également être impliqué. Une alliance qui en dit long sur l’état du marché.
Article mis à jour : Bloomberg rapporte dans un nouveau journal que le géant taïwanais Foxconn serait intéressé à s’impliquer. L’entreprise qui fabrique notamment l’iPhone a contacté Nissan pour racheter des actions. Cette information n’est encore qu’une rumeur pour le moment, mais elle a du sens.
Foxconn cherche en effet à se faire une place dans le secteur de la voiture électrique, avec des produits déjà prêts à être commercialisés. Mais le géant taïwanais connaît de nombreuses difficultés dans le domaine.
Honda et Nissan, deux géants historiques de l’industrie japonaise, s’apprêtent à entamer des négociations en vue d’une éventuelle fusion. Cette nouvelle, révélée par le journal Nikkeïmarquerait un tournant considérable dans l’histoire de l’automobile japonaise et mondiale.
Pourquoi une telle décision ? La réponse réside en grande partie dans le développement rapide du marché automobile. Les chiffres sont probants : en 2023, 18 % des voitures vendues dans le monde étaient électriques, soit 14 millions d’unités. Plus frappant encore, 95 % de ces véhicules ont été produits en Chine, en Europe et aux États-Unis, laissant le Japon loin derrière.
Une fusion pour survivre à la tempête électrique
Cette alliance potentielle ne se limite pas à Honda et Nissan. Selon les sources de NikkeïMitsubishi Motors pourrait également rejoindre ce nouveau géant de l’automobile. Une consolidation qui démontre l’urgence de la situation pour les constructeurs japonais, autrefois leaders incontestés de l’innovation automobile.
Le protocole d’accord, première étape de ce rapprochement historique, devrait être signé prochainement. L’objectif ? Créer une holding commune qui permettrait de mutualiser les ressources et les technologies, notamment dans le domaine crucial des véhicules électriques.
Cette potentielle fusion soulève naturellement des questions sur l’avenir de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Mais la situation est plus simple qu’il n’y paraît : depuis la restructuration de l’Alliance en 2023, où Renault a réduit sa participation dans Nissan à 36 % (Nissan détient 14 % de Renault), chaque constructeur dispose d’une autonomie dans ses décisions stratégiques.
L’Alliance continue d’exister, mais sous une forme plus flexible qui permet à chaque membre de développer ses propres partenariats stratégiques.
Mais d’après BloombergRenault devrait encore donner son accord. Selon les médias américains, le groupe français serait ouvert à l’ouverture de ces discussions qui pourraient aboutir à un accord. Mais il faudra attendre la fin des discussions, puisque Renault veillera évidemment à ses intérêts.
En retard sur l’électrification
Le retard pris par les constructeurs japonais dans la course à l’électrification constitue un véritable défi. Alors que Tesla et BYD ont investi massivement dans cette technologie dès le début des années 2000, Honda et Nissan se sont longtemps concentrés sur les motorisations hybrides, une technologie qu’ils maîtrisaient parfaitement, mais qui montre aujourd’hui ses limites par rapport à l’électrique pur.
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Cette fusion représenterait donc une tentative de rattrapage accéléré. En combinant leur expertise et leurs capacités de recherche et développement, Honda et Nissan espèrent pouvoir rivaliser avec les nouveaux géants du secteur. Mais le défi est de taille : Tesla et les constructeurs chinois ont déjà plusieurs années d’avance, tant en termes de technologie que de capacité de production.
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