Badr Tadlaoui
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11h04 – 18 décembre 2024
La Confédération démocratique du travail (CDT) a dénoncé, mardi 17 décembre, lors d’une intervention de son groupe parlementaire à la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, les répercussions des hausses successives des prix des carburants depuis la libéralisation du marché. Ces augmentations, estime la centrale syndicale, « ont alourdi le fardeau des ménages et miné le pouvoir d’achat des Marocains tout en augmentant les coûts de production, avec des conséquences directes sur l’économie nationale ».
Pour la CDT, la remise en service de la raffinerie de Samir est “essentiel” afin de garantir la sécurité énergétique et de rééquilibrer le marché des carburants. Le centre a souligné que cette infrastructure stratégique « pourrait stabiliser les prix des produits pétroliers et atténuer les pressions économiques sur les citoyens, particulièrement en - de crise. »
La centrale syndicale a également souligné “l’inaction du gouvernement” face au cas Samir, jugeant cette situation « préjudiciable à l’avenir de l’industrie du raffinage du pétrole au Maroc ». Selon la CDT, la réactivation de cette raffinerie permettrait de recouvrer une partie importante des dettes, estimées à plus de 80% en fonds publics, tout en réduisant les pertes financières liées à son arrêt.
Depuis l’arrêt des activités de Samir en 2015, le Maroc a perdu environ 3 500 emplois directs et indirects. La relance de son activité contribuerait à redynamiser l’économie et à améliorer les conditions sociales, a déploré la CDT.
Pour le centre, la solution réside dans le transfert judiciaire des actifs de Samir à l’Etat marocain, à travers un mécanisme de compensation des dettes. Cette mesure éviterait une perte irrémédiable des ressources humaines et matérielles restantes, d’autant plus que le différend entre l’État et le propriétaire de la raffinerie est désormais clos, ne laissant aucune justification au retard dans la prise de décision.
Le CDT a également mis en garde contre « déséquilibres structurels » qui affectent le système énergétique marocain, menaçant sa capacité à répondre durablement aux besoins du pays. Elle a appelé « une stratégie nationale pour briser les monopoles dans le secteur des hydrocarbures, développer la distribution et établir un consensus autour des prix ». Elle a également appelé à une souveraineté accrue sur les processus d’exploration, d’extraction et de raffinage des ressources pétrolières, soulignant que le redémarrage de la raffinerie de Samir « constituerait un pilier fondamental de cette vision stratégique. »
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