La deuxième banque italienne a indiqué vendredi que son offre représentait une hausse de 14,8% par rapport au cours de clôture de BPM du 6 novembre. Mais la troisième banque estime la prime à seulement 3,9%.
La troisième banque italienne, Banco BPM, a une nouvelle fois rejeté mardi l’offre publique d’échange d’actions (OPE) lancée à son encontre par le deuxième groupe bancaire de la péninsule, UniCredit, contestant ses chiffres.
UniCredit a indiqué vendredi que son offre, à 6,657 euros par action, représentait une hausse de 14,8% par rapport au cours de clôture de BPM le 6 novembre, avant que cette dernière ne lance une offre publique d’achat (OPA) sur le groupe italien de gestion d’actifs Anima.
Le prix proposé par Unicredit représente une prime de seulement 3,9%, a assuré BPM dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son conseil d’administration.
Et le prix proposé par UniCredit est inférieur de 14,2% au cours de l’action BPM à la clôture de la Bourse de Milan lundi, assure la troisième banque italienne.
Son conseil d’administration a demandé au gendarme boursier italien, la Consob, de prendre des mesures pour « protéger toutes les parties prenantes (du BPM, ndlr) et du marché ».
Ce communiqué constitue la réponse de Banco BPM à UniCredit qui avait officiellement déposé vendredi soir son OPE auprès de la Consob.
“L’opération proposée par UniCredit ne reconnaît pas de prime en faveur de nos actionnaires”, a commenté le directeur général de BPM Giuseppe Castagna, cité dans le communiqué.
“Nous ne comprenons pas non plus pourquoi le cours de l’action (BPM, ndlr) ne devrait pas prendre en compte les opérations extraordinaires lancées par la banque, à commencer par l’OPA sur Anima”, a ajouté M. Castagna.
« Le fait que Banco BPM soit si fortement ancré dans le nord de l’Italie, l’une des régions les plus dynamiques et industrialisées d’Europe, nous protège des incertitudes causées par la présence d’UniCredit dans des pays comme « l’Allemagne, certains pays d’Europe de l’Est et surtout la Russie ». a souligné le patron de BPM.
La Banque centrale européenne a demandé à UniCredit de réduire encore sa présence en Russie.
Et en Allemagne, UniCredit a acquis 9% de Commerzbank il y a plus de deux mois avant de porter sa participation à 21%, alimentant les spéculations sur un rachat complet de son rival allemand.
Mais ce projet s’est heurté à l’opposition du gouvernement allemand ainsi qu’à un tollé des syndicats du secteur bancaire.
