Situation cantonale –
L’économie genevoise devrait croître de 2% en 2025
L’économie cantonale semble résiliente, mais reste concentrée autour de secteurs clés, ce qui la rend plus vulnérable aux bouleversements mondiaux, note la Banque Cantonale de Genève.
Publié aujourd’hui à 15h55
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Selon les dernières prévisions de la Banque Cantonale de Genève (BCGE), le produit intérieur brut (PIB) genevois devrait augmenter de 2% en 2025, tiré principalement par la pharmacie et les services. Cette croissance masque cependant une réalité moins homogène.
“Les secteurs manufacturiers restent sous pression, à l’exception notable de la pharma qui continue de progresser”, souligne Valérie Lemaigre, responsable des analyses à la BCGE lors de la présentation de ses traditionnelles perspectives économiques pour 2025.
Attention aux tensions internationales
La fragmentation géopolitique mondiale est au cœur des risques identifiés pour l’économie locale. « Les exportations que nous avons perdues vers l’Europe, nous les avons récupérées vers les États-Unis. Ce n’est pas spécifique à la Suisse, mais cela reflète une évolution des échanges commerciaux à l’échelle mondiale», explique Valérie Lemaigre.
Par ailleurs, la géographie des producteurs de matières premières – souvent situés dans des régions instables – est également source d’inquiétude, tout comme le « contexte international maussade ».
Malgré ces éléments d’incertitude, les fondamentaux des économies genevoise et suisse restent solides, rassure la BCGE. Les entreprises affichent des marges bénéficiaires saines et des carnets de commandes bien remplis. « Il ne s’agit pas d’un contexte de récession, ni dramatique, mais d’un environnement très volatile et sensible. Il est essentiel de se diversifier pour réduire cette volatilité », a conseillé Valérie Lemaigre.
Des perspectives « modérément positives »
En conclusion, la BCGE adopte un ton « modérément positif » pour 2025, tout en appelant à rester vigilant face aux risques géopolitiques et à l’évolution des prix des matières premières, dont une hausse pourrait déclencher de l’inflation.
« Genève, c’est la pharmacie, l’horlogerie, les matières premières et les services financiers. Cette forte concentration est source de tensions. Cela ne constitue pas un problème insurmontable, mais cela nous rend plus vulnérables aux chocs extérieurs», a conclu Nicolas Krügel, directeur de la BCGE depuis mars dernier.
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