Un cadre du ministère de l’Éducation « tablette » et ravi de l’être

Un cadre du ministère de l’Éducation (MEQ) dont le poste a été aboli il y a six ans et qui n’a fait aucun effort pour se trouver un poste de direction dans la fonction publique continue de recevoir indûment des dizaines de milliers de dollars par année, tout en occupant un emploi de niveau inférieur. .

Il souhaitait bénéficier indûment, le plus longtemps possible, de sa pleine rémunération de cadre, affirme la Commission de la fonction publique (CFP).

Le gestionnaire en question occupait le poste de directeur général adjoint des relations de travail chez MEQ (cadre, classe 2) jusqu’au 25 septembre 2018, date à laquelle son poste a été supprimé.

Cette suppression marque le début d’un processus de transition de carrière pour l’exécutif, qui est alors affecté à un emploi d’un niveau professionnel comparable à un emploi de conseiller à la concertation ministérielle et à l’intervention régionale.

Personnel excédentaire

Son nom a ensuite été inscrit sur la liste des personnes prioritaires pour un placement dans le système de gestion du personnel excédentaire (GPEX) administré par le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT).

A noter qu’à la suite d’une période d’absence d’environ deux mois, le cadre a été radié du système GPEX en 2020 pour réapparaître quatre ans plus tard, en février 2024.

L’enquête de la Commission de la fonction publique a été entreprise de sa propre initiative. (Photo d’archives)

Photo : -

Lors d’une transition de carrière, les conditions de travail dont bénéficiait un cadre dans son ancien poste sont maintenues. Selon le SCTce processus ne devrait pas dépasser 18 mois.

Or, une enquête de la Commission de la fonction publique du Québec (CFP) dont les conclusions ont été rendues publiques lundi révèle que le MEQ a laissé la situation perdurer pendant plusieurs années.

Malgré les appels répétés du Conseil du Trésor pour régulariser la situation, le ministère de l’Éducation a refusé de nommer le gestionnaire pour les postes de gestion disponibles au sein de son organisation ou dans d’autres ministères, alléguant des problèmes de comportement. de sa part.

Manque de volonté

Le PCP conclut que ni le gérant ni son employeur n’ont fait preuve de volonté réelle mettre fin à la transition de carrière.

Il apparaît que le cadre a voulu bénéficier indûment, le plus longtemps possible, de sa pleine rémunération de cadre, classe 2, tout en exerçant des tâches de niveau professionnel.écrit la Commission dans son rapport.

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Le Secrétariat du Conseil du Trésor a informé le ministère de l’Éducation à plusieurs reprises que le dossier-cadre était ouvert depuis plus de 18 mois. (Photo d’archives)

Photo : - / Jean-Michel Cloutier

Elle note que dès le début de sa reconversion professionnelle, en 2018, le cadre avait mentionné à un représentant du SCT qu’il ressentait Bien dans ses nouvelles responsabilités.

Le cadre appréciait ses tâches au niveau professionnel et ne voulait pas que la situation change […] Il n’a donc fait aucun effort pour trouver un emploi de direction.

Une citation de Extrait du rapport de la Commission de la fonction publique

Pendant toute cette période, le cadre a continué de toucher son salaire de directeur général adjoint aux relations de travail, malgré le fait qu’il occupait un emploi de niveau professionnel. Ses responsabilités ont même diminué au cours de cette période, tandis que quatre des sept régions dont il avait la charge lui ont été retirées.

Jusqu’à 60 000 $ de différence

L’écart salarial entre le salaire perçu et celui associé à leurs tâches est considérable. Au 31 mars 2023, le salaire maximum pour un emploi de niveau professionnel était de 90 110 $, alors que celui d’un cadre de classe 2 était de 151 728 $, note la Commission.

Le laxisme des parties prenantes a permis aux dirigeants de recevoir une rémunération excédentaire de plusieurs dizaines de milliers de dollars ces dernières années.elle dénonce.

Ce n’est qu’après avoir comparu devant le PCPen août dernier, que l’exécutif a demandé une réorientation de carrière pour occuper un poste de niveau professionnel. Cette mesure garantit une protection salariale dégressive pendant 5 ans.

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L’exécutif a comparu devant la Commission de la fonction publique le 16 août 2024. (Photo d’archives)

Photo : Avec la permission de : Commission de la fonction publique du Québec

Il continuera donc, durant cette période, à avoir une rémunération bien supérieure à celle d’un salarié professionnel.

Au cours des trois prochaines années, il recevra au moins 55 000 $ de plus par année que s’il avait demandé son changement de carrière au moment opportun.souligne le PCP.

Manque de courage

Elle dénonce lacunes en matière de gestion de la part de MEQqui a démontré passivité et a manque de courage dans ce dossier.

Les allégations de mauvais comportement à l’égard du manager auraient dû être traitées de manière adéquate plutôt que de le « mettre à l’écart », selon toute vraisemblance, et de ne pas faire l’effort de le réintégrer dans un poste de direction.écrit la Commission.

Elle ajoute que ce type de pratique est contraire aux principes d’efficacité, d’impartialité et d’équité dictés par la Loi sur la fonction publique et a eu pour effet d’accorder un avantage injuste au cadre.

>>Un rapport de la Commission de la fonction publique déposé sur une table de travail.>>

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Le nom de l’exécutif n’apparaît pas dans le rapport de la Commission de la fonction publique.

Photo: - / Louis Gagné

Même si le SCT est intervenu à de nombreuses reprises pour encourager MEQ pour mettre un terme au processus de transition de carrière du manager, la Commission lui reproche de ne pas avoir a pleinement assumé sa part de responsabilités dans la gestion des fichiers.

En fait, le SCT n’aurait pas dû permettre que le cadre soit retiré du système GPEX et aurait dû mettre en place les mesures nécessaires pour que le MEQ assume la responsabilitédonne la conférence à la Commission.

Son rapport est accompagné de sept recommandations (trois adressées au MEQquatre à SCT) visant à mieux gérer les processus de transition de carrière et à éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

Les deux organisations ont informé le PCP qu’ils adhèrent aux recommandations.

 
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