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Les maladies des motoneurones, également appelées maladies des motoneurones, sont des pathologies neurodégénératives rares évoluant vers une paralysie progressive. À ce jour, aucun traitement n’a démontré une efficacité durable. Cependant, des chercheurs ont récemment développé un candidat médicament qui pourrait freiner considérablement la maladie. Il a montré des résultats encourageants dans les essais de phase 1.
Les motoneurones sont des cellules nerveuses situées dans le cerveau et la moelle épinière. Ils se divisent en deux sous-catégories : les motoneurones supérieurs et inférieurs, chargés de transmettre les signaux du cerveau aux muscles afin d’orchestrer les mouvements. Dans les maladies des motoneurones (MMN), ces cellules se détériorent, interrompant la transmission du signal et provoquant, dans de nombreux cas, une paralysie progressive.
Les MMN se répartissent en deux catégories principales. Les formes supérieures affectent principalement les neurones du cortex moteur, se manifestant généralement par des symptômes tels qu’une raideur et une certaine maladresse. A l’inverse, les formes inférieures affectent les cellules situées dans la corne ventrale de la moelle épinière, provoquant notamment une faiblesse musculaire, des crampes, des contractions involontaires et une émaciation. Lorsqu’elles atteignent les noyaux moteurs des nerfs crâniens, ces pathologies se traduisent par une paralysie faciale progressive et des troubles de la déglutition.
Parmi ces maladies, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), communément appelée maladie de Charcot, est la plus courante. En France, on compte 2,7 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an. Bien que ses causes restent largement méconnues, environ 15 % des cas sont héréditaires, souvent liés à une mutation du gène de la superoxyde dismutase. La SLA se caractérise notamment par des crampes, des problèmes moteurs, des difficultés d’élocution et des contractions musculaires. Dans environ 10 % des cas, elle est associée à une démence frontotemporale (DFT), entraînant des problèmes de comportement.
Depuis la fin des années 1990, le riluzole reste le traitement le plus connu pour ralentir la progression de la SLA. D’autres médicaments, comme l’édaravone, le phénylbutyrate de sodium et le Qalsody (à base de tofersen), ont été ajoutés à l’arsenal thérapeutique. Cependant, leurs bénéfices, bien que modestes, restent incertains à long terme. Face à ces limites, des chercheurs de l’Université du Queensland (UQ) ont relevé le défi de concevoir une thérapie candidate efficace et durable.
Un espoir nommé NUN-004
Après plus de vingt ans de recherche sur le MMN, le professeur Perry Bartlett du Queensland Brain Institute (QBI) et le professeur Andrew Boyd ont développé un médicament visant à ralentir la progression de la maladie et à améliorer la motricité des patients. Baptisé NUN-004, ce traitement cible la SLA, qui représente environ 90 % des MMN. ” Il n’existe actuellement que trois médicaments approuvés dans le monde pour ralentir la progression de la SLA et améliorer partiellement la qualité de vie. Cependant, aucun ne peut inverser la maladie », a déclaré le professeur Bartlett dans un communiqué. Cela souligne le besoin urgent de développer de nouveaux traitements.
Pour évaluer l’efficacité du NUN-004, un essai de phase 1 a été mené sur une cohorte de 28 participants, dont 8 patients SLA et 20 sujets sains. Ces derniers ont reçu des doses uniques de NUN-004 administrées par voie intraveineuse, augmentant progressivement, tandis que les patients ont reçu des doses multiples sur une période de six mois. Les chercheurs ont analysé quatre paramètres principaux : la sécurité, la pharmacocinétique à doses uniques et multiples et les anticorps ciblés contre le médicament.
Des résultats prometteurs
Selon les résultats, publiés dans la revue Médicament clinique
EnquêtesNUN-004 a été bien toléré par tous les participants, sans effets indésirables ni réponses en anticorps signalés. ” Les patients SLA ont montré des signes de stabilisation de la maladie et ont notamment signalé des améliorations anecdotiques de leur motricité globale et fine. », a précisé le professeur Bartlett.
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Le développement de ce médicament repose sur la compréhension d’une protéine clé, EphA4, impliquée dans le guidage des motoneurones vers la moelle épinière. Cette protéine, selon les chercheurs, entrave le processus de guérison des motoneurones après une blessure. En bloquant son action, l’équipe espère préserver les fonctions motrices et ralentir la progression de la maladie. “
Nous sommes extrêmement encouragés par les résultats de cette étude », a confié le professeur Bartlett.
Forte du succès de cette première phase, l’équipe espère désormais obtenir les financements nécessaires pour poursuivre ses travaux. ” Cette recherche pourrait également ouvrir la voie à des traitements pour d’autres pathologies, comme les accidents vasculaires cérébraux, les lésions médullaires et la septicémie. », conclut le professeur Bartlett.