La collecte de signatures numériques porte ses fruits

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Initiatives populaires

La collecte de signatures numériques porte ses fruits

Après le scandale des falsifications des initiales, le Conseil des Etats adopte une motion PLR visant à vérifier numériquement la véracité des signatures.

Publié aujourd’hui à 9h46

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Les signatures pour les initiatives populaires et les référendums doivent être collectées via les canaux numériques. Le Conseil des Etats a soutenu une motion du PLR, suite au scandale des falsifications d’initiales. Il faudra encore que le National donne son feu vert.

L’affaire a éclaté à l’automne, lorsque les médias ont révélé que des sociétés commerciales étaient soupçonnées de falsification de signatures. Par la suite, de nouvelles pratiques abusives ont été découvertes.

Plusieurs plaintes pénales ont été déposées. La Confédération a pris de premières mesures en matière de contrôle et de surveillance. La Chancellerie fédérale a également organisé une table ronde pour améliorer la transparence et élaborer un code de conduite pour les comités d’initiative et les organismes de collecte de signatures, axé sur l’autorégulation des acteurs impliqués.

Le scandale a provoqué une vive réaction des élus de tous bords sous la Dôme fédérale.

Accélérer le mouvement

La sécurité n’est pas le seul enjeu, l’efficacité nécessite également que la collecte de signatures, cruciale du point de vue de la démocratie, entre plus tôt que prévu dans l’ère numérique. Les processus de collecte et de vérification doivent être numérisés, exige la motion du sénateur Benjamin Mühlemann (PLR/GL).

L’heure n’est pas aux solutions triviales, comme des interdictions ou la création de règles supplémentaires, a déclaré M. Mühlemann. «Le Conseil fédéral est beaucoup trop conservateur sur cette question.» Nous devons commencer dès maintenant, avec une plateforme solide que nous pouvons adapter et améliorer au fil du -. La récolte numérique est également moins risquée que le vote électronique.

Premiers essais

Le gouvernement estime que le moment n’est pas encore venu de changer complètement la situation, a déclaré le chancelier fédéral Viktor Rossi. Les travaux relatifs à la récolte électronique devraient dans un premier - permettre d’acquérir de l’expérience en testant la récolte électronique à petite échelle et devraient être menés dans l’optique que la récolte électronique ne doive pas remplacer la récolte sur papier, mais la compléter.

Le Conseil fédéral a également récemment ouvert la porte aux tests de récolte électroniques. La Chancellerie est chargée de développer un premier projet.

La motion de M. Mühlemann ne quitte pas cette salle, a regretté M. Rossi. Mais le Conseil des Etats a soutenu la proposition par 20 voix contre, 15 et 3 abstentions. Elle a aussi tacitement soutenu une motion de Matthias Michel (PLR/ZG), qui demande un projet pilote qui permettrait d’utiliser la future identité électronique, attendue pour 2026, dans le cadre de la numérisation des collections.

Interdiction de rediscuter

Initialement, la Chambre devait également débattre de motions socialistes sur le sujet. Le PS comptait serrer la vis. L’un d’eux, celui de Baptiste Hurni (PS/NE), réclame l’interdiction pure et simple de la rémunération des sociétés extérieures pour la collecte de signatures.

Un autre texte de Carlo Sommaruga (PS/GE) réclame une obligation de transparence sur les budgets, dons et collectes des organisations concernées, sur le modèle des règles de financement des partis et des campagnes.

Dans les deux cas, le Conseil fédéral s’y oppose, estimant que les textes vont trop loin. Les sénateurs ont renvoyé les textes en commission pour des discussions approfondies, ainsi qu’une motion de Johanna Gapany (PLR/FR) sur le sujet, qui réclame un cadre juridique plus transparent.

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