Par WGB
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il y a 1 heure,
mis à jour à 13h16
Le premier syndicat français emboîte le pas à de nombreux joueurs qui ont choisi de geler leurs comptes sur la plateforme américaine, dont la modération fautive est pointée du doigt.
Contre le “vêtements”le premier syndicat de France emboîte le pas à plusieurs acteurs et quitte le réseau social d’Elon Musk. Ce mardi, la CFDT a annoncé son départ prochain de X, ex-Twitter, ainsi que celui de sa patronne, Marylise Léon. Les deux comptes cesseront donc d’être actifs à compter du mardi 3 décembre après-midi.
“Nous considérons qu’il y a trop de haine et pas assez de modération et de régulation sur ce réseau social, nous ne souhaitons donc pas continuer à nous y exprimer”justifie le syndicat, suivi par 58 000 personnes, par la voix de sa secrétaire générale, qui rassemble elle-même quelque 10 300 abonnés. Ce départ de la plateforme rachetée en 2022 par le milliardaire Elon Musk est loin d’être anodin : si les comptes de la centrale et de son directeur ne rassemblent respectivement que 58 000 et 10 300 abonnés, soit douze millions d’utilisateurs, selon les données citées par BNP Paribas.
La CFDT emboîte en effet le pas à de nombreux acteurs qui ont choisi de geler leurs comptes sur la plateforme américaine, dont la modération défaillante est pointée du doigt. The Guardian, Sud-Ouest, Greenpeace France, La Vanguardia… Une vague de départs a eu lieu ces derniers mois, alors que X est accusé de laisser fleurir la désinformation et les contenus répréhensibles. Récemment, le quotidien Ouest-France a suspendu ses comptes, qualifiant le réseau social de « zone où la loi n’est pas appliquée ». « Par les tensions qui y demeurent et le manque de vigilance face aux dérives, X contribue aussi à l’empoisonnement du débat public, pourtant vital à la démocratie »le groupe s’est justifié.
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L’exemple de la CFDT fera-t-il des émules au sein d’autres syndicats ? Quoi qu’il en soit, l’organisation souhaite se concentrer sur les concurrents de X, Bluesky et Threads. Qui profitent tous deux des erreurs de la plateforme, particulièrement critiquée depuis la réélection de Donald Trump début novembre.
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