Lors d’une conférence internationale à l’Université de Westminster, Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc, a souligné la nécessité de protéger les intérêts africains dans le nouvel ordre numérique mondial. Elle a souligné que les risques numériques en Afrique sont mal reconnus au niveau international et que les géants du numérique ne prennent pas en compte les spécificités africaines dans leurs politiques de responsabilité. Elle a appelé à des mesures pour garantir un environnement numérique sûr et respectueux des droits des utilisateurs africains.
L’appel de Mme Akharbach intervient alors que la transformation numérique s’accélère en Afrique. Le continent, tout en connaissant un boom technologique, est confronté à des défis majeurs tels que la fracture numérique, le manque de culture numérique et l’influence disproportionnée des grandes entreprises technologiques. Ces défis nécessitent une réglementation adaptée pour assurer une croissance numérique inclusive et durable. La domination des médias sociaux et des plateformes numériques présente des risques particuliers, nécessitant une approche globale et intégrée pour protéger les intérêts des populations africaines.
Le Maroc s’engage à travailler avec les autres pays africains pour élaborer des cadres réglementaires et des politiques qui protègent les utilisateurs africains et favorisent une utilisation équitable des technologies numériques. Il est essentiel de sensibiliser les acteurs mondiaux aux réalités africaines et de veiller à ce que les voix africaines soient entendues dans les discussions internationales sur la gouvernance numérique. Cette approche collaborative vise à créer un environnement numérique qui profite à tous, tout en respectant les spécificités culturelles et économiques du continent africain.
