« La Chine est dans une impasse »

« La Chine est dans une impasse »
« La Chine est dans une impasse »
La Fed ne prévoit qu’une seule baisse de taux d’ici fin 2024

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) reste prudente malgré une demande intérieure qui croît à un rythme soutenu depuis 2023. « Mais ce qui tire la croissance, ce sont essentiellement les dépenses publiques. L’Inflation Reduction Act (IRA) a été un moteur temporaire de l’économie et a encouragé l’investissement dans l’industrie. On voit aussi que les dépenses de recherche et développement sont très importantes aux États-Unis, ce qui constitue un soutien indiscutable à la croissance »reconnaît cet économiste. Une forte immigration a permis au marché du travail de croître alors que, dans le même temps, le taux de chômage a augmenté. Il n’y a pas de risque de récession dans ce pays. “Mais cette économie doit ralentir”recommande Anton Brender. Le taux de chômage reste bas mais on ne constate pas de gains de productivité. La Fed garde donc le frein serré et on peut sans doute s’attendre à deux baisses de taux d’ici la fin de l’année. Compte tenu des élections, on peut s’attendre à une forte volatilité sur les marchés outre-Atlantique en fin d’année.

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Le cas de l’Europe

Et l’Europe dans tout ça ? « Nous sommes toujours dans une situation plus basse qu’avant la crise du Covid. C’est surtout la situation en Allemagne qui a été anormale. Mais l’économie de ce pays s’est redressée au premier trimestre. En raison de la faiblesse de la demande, les entreprises investissent moins. Le moteur de la croissance européenne sera la hausse de la consommation.déclare Florence Pisani, responsable mondiale de la recherche économique chez Candriam. La situation est différente de celle des États-Unis. L’Europe paie plus cher son énergie, elle bénéficie de moins de soutien budgétaire et son marché du travail est tendu. « L’essentiel de l’écart de croissance entre les États-Unis et l’Europe réside dans les gains de productivité qui sont trop faibles en Europe. De plus, nous constatons un sous-investissement dans la recherche et le développement en Europe »reconnaît Florence Pisani. Une légère accélération de l’activité semble toutefois en cours. Mais l’écart de croissance entre la zone euro et les États-Unis devrait persister. Dans l’ensemble, l’économie mondiale ne se porte pas si mal malgré les diverses tensions géopolitiques que nous connaissons.

 
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