Ce vendredi, Stéphanie Eymann, cheffe du Département de Justice et Sécurité de Bâle-Ville, a annoncé le limogeage du commandant de police Martin Roth. Il a été démis de ses fonctions avec effet immédiat, dans l’attente de son licenciement définitif.
Cette décision drastique fait suite au rapport rendu public la semaine dernière, concernant de graves dysfonctionnements détectés au sein de la police cantonale de Bâle-Ville. Il parle d’agressions sexuelles sur des policiers, de comportements racistes et d’une « culture de la peur ». La conseillère d’Etat aurait également été choquée en découvrant les conclusions de l’enquête menée par le spécialiste du droit public Markus Schefer.
En plus de lister les dysfonctionnements, le « rapport Schefer » propose une série de 30 recommandations pour améliorer la situation. Cinq d’entre eux concernent directement le poste de commandant. Diffusé ce vendredi, le communiqué des autorités précise en outre que certaines mesures peuvent être prises rapidement, comme « réduire le nombre de projets à un niveau gérable et réalisable », tandis que pour « un changement culturel », il faudra cinq à dix ans. .
Enfin, le conseiller d’Etat remercie toutes les personnes qui ont eu le courage de témoigner pour dénoncer les dysfonctionnements dont elles avaient été témoins. Concernant le sexisme et le racisme, l’élue estime important que la tolérance zéro soit appliquée.
