La Bourse de Paris a ouvert en hausse vendredi avant de glisser rapidement en territoire négatif, la nervosité gagnant du terrain à l’approche du premier tour des élections législatives en France dimanche, au cours d’une séance marquée par une salve d’indices d’inflation.
Le CAC 40 reculait de 0,52%, soit de 39,01 points à 7.491,71 points vers 09h45. Jeudi, l’indice phare abandonnait 1,03%, terminant à 7.530,72 points.
« Ce sera un week-end important pour les marchés, puisque le premier tour des élections législatives françaises aura lieu dimanche. Évidemment, nous ne connaîtrons pas les résultats complets avant le second tour, le 7 juillet, mais cela permettra de se faire une idée des issues possibles », ont commenté les analystes de Deutsche Bank dans une note.
Jeudi soir, la situation semblait figée dans les sondages avec le Rassemblement national (extrême droite) largement favori avec 36% des intentions de vote, devant l’alliance de gauche Nouveau Front populaire qui gagne un demi-point à 29%, selon le sondage quotidien Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio.
Sous la bannière « Ensemble pour la République », le camp macroniste est toujours en retard à 21 %, tandis que la droite traditionnelle (Les Républicains) est reléguée à 6,5 %.
«Avant le vote de dimanche, les actifs français ont continué de perdre du terrain, l’écart franco-allemand à 10 ans clôturant au-dessus de la barre des 80 points de base pour la première fois depuis 2012», ont-ils ajouté.
Vers 07h45 GMT, les taux d’emprunt à 10 ans de la France poursuivaient leur légère hausse, à 3,28%, le taux allemand pour la même maturité était à 2,44%. L’écart entre ces deux taux est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, en l’occurrence la France.
Au programme de la séance, l’indice des prix PCE américain du mois de mai doit être publié avant l’ouverture de la Bourse de New York. Il s’agit de l’indice d’inflation le plus suivi par la banque centrale américaine (Fed). Il devrait être stable sur un mois, après avoir progressé de 0,3% en avril.
D’autres indices d’inflation du mois de juin alimentent également la séance de vendredi, en France, en Italie, en Espagne et au Portugal.
En France, l’inflation a recommencé à baisser en juin, à 2,1% sur un an, et elle a ralenti en Espagne, à 3,4% sur un an.
L’Oréal en perte de vitesse
Les analystes de Jefferies estiment que le ralentissement de l’industrie mondiale de la beauté rattrape le géant français des cosmétiques L’Oréal, selon une note publiée vendredi.
« Nous comprenons que la société a révisé à la baisse ses prévisions de croissance du marché à 4,5 % pour l’exercice 2024, contre 5 % et plus », ont-ils déclaré.
Le titre chute de 3,35% à 408,70 euros et enregistre la plus mauvaise performance du CAC 40.
La saga Atos continue
Onepoint, le plus grand actionnaire d’Atos, va se retirer du géant informatique en difficulté après avoir renoncé à son offre de rachat après l’acceptation de son offre, a annoncé vendredi Atos dans un communiqué. Par ailleurs, David Layani, président de Onepoint, et Helen Lee Bouygues, qui représentaient également le consortium, démissionnent « avec effet immédiat du conseil d’administration » d’Atos.
Le titre a chuté de 14,64% à 99 cents.
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