privilégier les valeurs résistantes aux turbulences politiques

Le niveau record atteint mi-mai par le CAC 40 n’est plus qu’un lointain souvenir. Alors qu’il avait dépassé le seuil des 8.200 points il y a près d’un mois et demi, l’indice phare de la Bourse de Paris revient vers 7.600 points, Effaçant ainsi la quasi-totalité de ses gains accumulés depuis début janvier.

La tenue prochaine d’élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet, alimentées par l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale, explique en grande partie le retournement de situation de la place parisienne, sous-performante par rapport aux autres marchés. en Europe.

Les incertitudes entourant le résultat de ces élections, avec notamment une inconnue concernant l’éventuelle future majorité parlementaire et les programmes économiques jugés peu crédibles par les deux alliances extrêmes aux portes du pouvoir, alimentent la morosité ambiante chez les investisseurs.

Les marchés financiers sont toujours en attente, des arbitrages boursiers brutaux ont déjà eu lieu au sein de plusieurs secteurs, potentiellement impacté en cas de victoire d’un des camps en lice. Avec des désengagements importants, les baisses se situent entre 10 et 27% sur un mois.

Ainsi, le compartiment bancaire (BNP Paribas, Crédit agricole, société Générale) a subi de lourdes pertes en raison des craintes liées à la dette publique française et à la hausse des taux d’emprunt de l’État.

Les secteurs dépendants du contexte réglementaire ont également subi les foudres des investisseurs, à l’instar du BTP (Eiffage, Vinci) sous la menace de nationalisation des concessions autoroutières, immobilières, énergie (Engie), de la télécommunications (Orange, Bouygues) et médias. Officialisé par le RN, le projet de privatisation de France Télévisions a, de son côté, entraîné de fortes chutes boursières pour les chaînes de télévision privées TF1 et M6.

Les titres flottent

Pour autant, tout n’est pas sombre dans cet environnement soudain devenu moins favorable. De nombreuses entreprises françaises ont réussi à tirer leur épingle du jeu en Bourse ces dernières semaines. Un tiers des membres du SBF120 ont ainsi réussi à limiter leur baisse à un maximum de 5% sur les quatre dernières semaines.

Sur la période, la variation de leur cours est finalement comprise entre +1% et -5%. La résilience de ces valeurs est donc notable, signe de leur potentiel jugé intact ou quasi intact par les investisseurs.

Une sélection choc

En parcourant l’indice SBF 120, l’écriture du Revenu a sélectionné dix valeurs qui se démarquent et qui peuvent encore être placées en portefeuille. Il s’agit le plus souvent de groupes très internationalisés, qui exercent une partie limitée de leur activité en France.

Dans cette catégorie, on peut citer le champion des gaz industriels Air liquidele leader mondial de l’optique Essilorluxotica et le géant des communications Groupe Publicis. Et, dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt, la solidité des bilans de ces multinationales, à l’endettement le plus souvent limité, devient encore plus un avantage de choix.

Combinées à d’excellentes positions mondiales, la qualité et la diversification de leur modèle économique sont un autre critère majeur face à un choc politique national susceptible de se transformer en choc économique.

De ce point de vue, le caractère défensif deAir liquide et le laboratoire pharmaceutique Sanofi ne sont plus à démontrer. Enfin et surtoutcertaines entreprises sont bien placées pour bénéficier de tendances structurellement prometteuses à moyen terme.

C’est le cas du câblier Nexans et le géant de la gestion de l’énergie Schneider Électrique avec l’électrification du monde,Imerys pour les métaux liés à la transition énergétique, Bureau Veritas pour des besoins de sécurité et de certification – renforcés par le renforcement des réglementations à travers le monde – etID Logistiqueidéalement placé pour bénéficier du mouvement d’externalisation de la logistique.

A plus court terme, l’opérateur boursier Euronext est en mesure de bénéficier de la volatilité accrue des marchés financiers.

 
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