Pour répondre aux mesures imposées par l’Union européenne, Pékin a annoncé une surtaxe sur les eaux-de-vie importées des pays européens, dont le cognac français. Pour trouver une issue favorable, le président de la République a rencontré son homologue chinois.
En juillet dernier, l’Union européenne a décidé d’appliquer des droits de douane allant jusqu’à 37,6 % sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine. L’objectif d’une telle manœuvre est avant tout de soulager le secteur automobile en Europe, qui compte environ 14 millions d’emplois. En surchargeant les véhicules chinois, l’UE veut garantir que les véhicules électriques construits en Europe deviennent plus attractifs.
En réponse, Pékin a annoncé des mesures antidumping temporaires, affectant les eaux-de-vie produites en Europe et importées par la Chine, dont le cognac français. Pour rappel, 25 % des exportations françaises de cognac sont absorbées par la Chine. Avec 72 500 emplois, la filière française représente un chiffre d’affaires de 3,35 milliards d’euros.
Pour trouver une solution favorable aux deux pays, le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue chinois en marge du G20 au Brésil. Mardi 19 novembre, le chef de l’Etat a indiqué que lui et le président chinois avaient tout fait pour « trouver une issue favorable » à la question.
Michel Barnier se rendra en Chine pour développer la question de la fiscalité du cognac
« Je sais à quel point c’est important pour nos producteurs de cognac et d’armagnac et j’ai défendu leurs positions. Nous avons décidé avec le président chinois de réaliser le travail techniquement avec beaucoup de transparence et d’engagement et que nous pourrons trouver au premier trimestre de l’année prochaine une issue favorable qui pourrait se faire dans le cadre d’un échange entre nos Premiers ministres. », a tenu à expliquer Emmanuel Macron.
Avec ses 25 %, la Chine est le deuxième client du cognac, juste derrière les États-Unis (38 % des exportations). ” J’espérais que le Premier ministre Barnier pourrait se rendre en Chine au premier trimestre de l’année prochaine pour rencontrer son homologue chinois. », a annoncé le chef de l’Etat. Avec cette visite programmée du Premier ministre, l’objectif est avant tout « dissiper les malentendus » et « rassurer nos producteurs ».
Sur la question de la surtaxe sur les voitures électriques chinoises, Emmanuel Macron a indiqué qu’il “J’ai expliqué au président chinois, comme je l’ai fait en mai dernier, que la question des véhicules électriques est une initiative européenne que nous soutenons et qu’elle n’avait pas une vocation agressive. ».
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