French McDonald condamné pour avoir maltraité un employé trans

French McDonald condamné pour avoir maltraité un employé trans
French McDonald condamné pour avoir maltraité un employé trans

C’est dans le restaurant franchisé McDonald’s de Segré, au nord d’Angers (F), que se sont produits ces actes de discrimination et de harcèlement moral.

Christoph Schmidt/dpa

Les prud’hommes d’Angers (F), dans le nord-ouest de la France, ont condamné lundi un restaurant franchisé McDonald’s de la ville de Segré pour « harcèlement moral caractéristique » et « discrimination liée à son identité de genre » à l’égard d’une femme transgenre qu’il employait. .

Dans le jugement consulté par l’AFP, les prud’hommes estiment notamment que Syntia D. « est victime d’une discrimination en raison de son identité de genre, à travers l’interdiction pour ses collègues d’utiliser son prénom féminin et de le désigner au féminin.

Le « soulagement » de la victime

« C’est un bon résultat. Nous avons aujourd’hui une décision mûrement réfléchie, avec des montants de dommages et intérêts qui peuvent paraître décevants, car nous avions demandé 30 000 euros. On nous a accordé 7 000 euros, plus l’indemnité légale, soit environ 15 000 euros », a déclaré M. Bertrand Salquain à la sortie du tribunal.

Syntia, 21 ans, en arrêt maladie, a exprimé son « soulagement ».

C’est en tant qu’homme, et sous son prénom masculin de naissance, que Syntia a été embauchée en septembre 2022 par ce McDonald’s, situé à une quarantaine de kilomètres d’Angers. Elle était à l’époque en transition de genre mais toujours un homme du point de vue de son état civil, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, avec un changement effectif à l’été 2023.

Début janvier 2023, en retard après un rendez-vous médical, elle décide de se rendre directement au travail en portant des vêtements féminins, de faux seins et du maquillage, expliquant ressentir une certaine « bienveillance » de la part de son entreprise et de ses collègues.

Notes et recadrages

Mais, très vite, Syntia affirme avoir été la cible de remarques et de pressions de la part de ses patrons. Fin janvier 2023, elle est convoquée à « un entretien de recadrage » au cours duquel elle est interpellée par son prénom masculin et priée de ne plus se maquiller.

Dans les jours qui ont suivi, les dirigeants de Syntia ont tout fait pour empêcher l’utilisation de son nouveau prénom féminin, l’interdisant purement et simplement en l’affichant dans le fast-food et rappelant à l’ordre par écrit deux collègues qui l’avaient adopté.

Selon Charlotte Duval, secrétaire générale adjointe du syndicat des services CFDT du Maine-et-Loire, « ce bilan est très positif. La rupture du contrat est aussi une reconnaissance de sa qualité de victime. Cela peut également ouvrir la porte à d’autres personnes qui vivent ce type de situation pour en parler », a-t-elle déclaré à la sortie du tribunal.

L’employeur conteste toujours

“La direction du restaurant Segré prend acte de cette première décision des prud’hommes, continue de contester les accusations portées contre elle et étudiera les suites à donner à cette procédure”, a indiqué l’employeur dans un communiqué. , lundi en fin d’après-midi. « La lutte contre le harcèlement et les discriminations est prise avec le plus grand sérieux dans notre restaurant, comme dans tous les établissements de l’enseigne », poursuit-il.

(AFP)

 
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