Cette commande concerne des munitions d’artillerie de 155 mm, le calibre standard de l’OTAN. Il s’agit du contrat le plus important « de l’histoire récente » pour Rheinmetall.
La course au réarmement bat son plein et Rheinmetall entend affirmer sa position de leader européen de l’armement terrestre. Cet ordre de la Bundeswehr y contribuera. L’armée allemande a passé une commande d’un montant de plus de 8,5 milliards d’euros pour des obus de 155 mm, le calibre standard de l’OTAN.
Cette commande est la “plus importante de l’histoire récente”, précise Rheinmetall dans un communiqué. L’objectif du contrat sera de « reconstituer les stocks détenus par la Bundeswehr et ses alliés, et d’apporter un soutien à l’Ukraine dans sa campagne de défense », a-t-il détaillé. Pour produire ces munitions, le constructeur utilisera les capacités d’une nouvelle usine qu’il est actuellement en construction à Unterlüss, dans le nord du pays. Ce site sera le plus grand site du groupe en Allemagne.
Rheinmetall s’engage à produire, sur l’ensemble de ses sites en Europe, jusqu’à 700.000 obus d’artillerie par an en 2025, contre environ 500.000 cette année. Avant la guerre russe en Ukraine, le constructeur n’en produisait que 70 000.
Un tank futuriste sur Eurosatory
Depuis plusieurs mois, les forces ukrainiennes sont confrontées à un manque flagrant de munitions pour repousser les troupes russes, mieux équipées. Les États européens ont du mal à fournir ce dont Kiev a besoin, car l’industrie militaire de l’UE n’est pas encore adaptée à une guerre de haute intensité.
Les stocks de l’armée allemande sont au plus bas, après des années de sous-investissement, et les besoins en munitions de l’armée sont estimés à environ 40 milliards d’euros par Rheinmetall.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le groupe allemand a remis ses infrastructures en mode économie de guerre. Sur Eurosatory, Rheinmetall, qui est l’un des acteurs du programme du char du futur (MGCS), a dévoilé la nouvelle version de son projet KF-51 Panther, dévoilé il y a deux ans et pour lequel la Hongrie a signé un contrat. développement. Ce véhicule blindé est équipé d’une tourelle sans pilote et armé d’un canon de 120 mm, comme les chars actuels, ou de 130 mm.
Alors que la remilitarisation de l’Europe a fait prospérer son activité, Rheinmetall est entrée l’an dernier dans le club fermé des 40 sociétés du Dax, l’indice phare de la Bourse de Francfort. Une première pour une entreprise d’armement outre-Rhin.
