« Lors d’une action de sensibilisation, où nous diffusions des produits d’hygiène menstruelle, une adolescente de quinze ans a découvert les serviettes. Il nous a dit « ah, c’est ce qu’il y a dans la salle de bain chez moi », raconte Céline Gérard, directrice du Planning familial.
Ce mardi, Planning a lancé « Blood Percent », un kit composé de serviettes, tampons, cups, culottes et dépliant explicatif. Il doit être distribué aux jeunes filles et aux femmes en situation précaire, mais aussi servir de soutien pédagogique à l’école.
« Environ 72 % des filles ont leurs règles avant l’âge de treize ans, mais seulement la moitié estiment avoir été suffisamment informées en amont », souligne Céline Gérard. Les écoles et les parents fournissent des informations, mais en quantités variables. Si on apprend les périodes en cours de biologie à onze ans, mais que le jour où elles arrivent à quatorze ans, on ne fait pas le lien, c’est très angoissant. Beaucoup de filles ont peur de demander des protections hygiéniques lorsqu’elles en ont besoin à l’école, alors elles s’enferment dans les toilettes », poursuit le directeur de l’urbanisme.
Elle ajoute que « l’idéal serait qu’ils soient suffisamment à l’aise pour en parler avec le personnel de l’école, mais aussi pour se conseiller ». L’éducation des garçons est également cruciale. “Plus tard, elles peuvent avoir un partenaire atteint de règles abondantes, d’une compresse hémorragique, d’endométriose… Il faut lever le tabou pour éviter le sentiment de honte.”