MMalgré un taux de création élevé de 24 896 entreprises au cours des trois premiers mois de 2024, le spectre de la faillite plane sur nombre d’entre elles.
Selon Hespress, parmi ces 24.896 nouvelles entreprises, on compte 17.948 personnes morales et environ 6.948 personnes physiques.
L’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale a indiqué que la région Rabat-Salé-Kénitra a enregistré 2.915 nouvelles entreprises, Rabat en tête. Des chiffres qui ne doivent pas cacher une réalité inquiétante : en 2023, environ 14 000 entreprises ont fait faillite, même si les experts estiment que le nombre réel se situe entre 34 000 et 40 000.
Une étude d’Allianz Trade prévoit même que ce nombre pourrait atteindre 16 100 en 2024, soit une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente.
Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des très petites, petites et moyennes entreprises, souligne que les statistiques officielles ne reflètent pas pleinement la situation. En effet, de nombreuses très petites entreprises, notamment en milieu rural, ne sont pas comptabilisées.
Ces entreprises, souvent dépourvues de financements adéquats, sont confrontées à des difficultés majeures. Les programmes de financement qui offraient jusqu’à 1,2 million de dirhams ont été suspendus, tandis que les grandes entreprises continuent de bénéficier d’importants fonds d’investissement.
Un autre facteur critique est l’augmentation des impôts à 20 %, contre 10 % auparavant, qui réduit considérablement la marge de manœuvre des petites entreprises. De plus, ces entreprises peinent à accéder aux marchés publics, souvent monopolisés par les grandes entreprises, malgré l’obligation légale de leur réserver 20 % des marchés.
