Un logiciel de correction de l’examen de français pour les futurs professeurs ? – .

Un logiciel de correction de l’examen de français pour les futurs professeurs ? – .
Un logiciel de correction de l’examen de français pour les futurs professeurs ? – .

Il faut revoir complètement l’épreuve écrite de français pour les futurs enseignants et autoriser le recours à un logiciel de correction comme Antidote pour compléter l’une des deux parties, selon un groupe d’experts chargé de sa révision.

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Selon nos informations, ce comité, qui a récemment déposé un rapport contenant une trentaine de recommandations, propose de concevoir un tout nouvel examen qui vise à mieux préparer les futurs enseignants aux tâches écrites qu’ils auront à accomplir lorsqu’ils seront en classe avec des élèves. .

Le nouvel examen pourrait comprendre une tâche d’écriture plus longue, entre 500 à 700 mots, inspirée d’un contexte professionnel, comme une lettre aux parents ou un courriel à la direction concernant une situation vécue avec un élève.

Comme ce serait le cas « dans la vraie vie », le logiciel Antidote devrait être autorisé dans cette partie de l’examen, mais le seuil de réussite devrait également être relevé en conséquence, concluent les experts consultés.

« Nous essayons d’être cohérents. Si on veut vérifier les usages professionnels de la langue, aujourd’hui, on a des outils à notre disposition et on a intérêt à savoir comment les utiliser», affirme Olivier Dezutter, professeur à l’Université de Sherbrooke et membre de ce comité. Le dictionnaire et la grammaire sont déjà autorisés pour cette partie de TECFÉE, précise-t-il.

Si Québec va de l’avant avec cette recommandation, «il faudra avoir un niveau d’exigences plus élevé», pour que le niveau de difficulté du nouvel examen soit comparable à la version actuelle, ajoute-t-il.

Évaluer les étudiants à l’écrit, mais aussi à l’oral

Le comité d’experts propose également de remplacer la section du code linguistique, composée de questions à choix multiples relatives à la maîtrise de la langue, par un exercice de feedback basé sur la production écrite d’un élève du début du secondaire.

Les futurs enseignants devraient être capables d’identifier et d’expliquer les erreurs dans ce texte.

« On entend parler d’étudiants qui préparent [à cette partie de l’examen] en apprenant par cœur des expressions très rarement utilisées, je préfère donc qu’ils se préparent en regardant des textes écrits par des jeunes pour qu’ils identifient des formules à améliorer », explique M. Dezutter.

Cette évaluation enverrait aussi le signal que tous les enseignants, et pas seulement ceux de français, « ont un rôle à jouer » dans la maîtrise de la langue, ajoute-t-il.

Les experts proposent également d’ajouter une évaluation des compétences orales des futurs enseignants, en leur demandant également d’identifier les erreurs commises par les élèves, mais cette fois à l’oral.

«C’est complètement nouveau et, à mon avis, essentiel», affirme le professeur de l’Université de Sherbrooke.

Si Québec va de l’avant avec toutes ces recommandations, cet examen mettra la barre encore plus haut grâce à l’évaluation de nouvelles compétences, ce qui permettra de valoriser davantage la profession enseignante, affirme M. Dezutter.

« C’est à l’école et par l’école que se joue l’avenir du français au Québec. Il faut donc se préoccuper non seulement du français parmi les étudiants, mais aussi du français utilisé par le personnel enseignant qui a un rôle majeur à jouer », souligne-t-il.

Accueil favorable

Reste à savoir ce que Québec fera de ces recommandations. Une équipe de travail a été constituée pour « étudier l’ensemble des recommandations proposées et évaluer leur faisabilité », tandis que « des étapes de validation scientifique doivent être rigoureusement réalisées afin de garantir la qualité du nouvel examen », indique le ministère de la Défense. ‘L’éducation dans une réponse écrite. Une nouvelle version du test, en format numérique, sera testée cet automne dans le réseau universitaire.

Olivier Dezutter assure de son côté que les propositions du comité d’experts ont reçu un accueil favorable. « La plupart des recommandations qui ont été faites par la commission ont été retenues pour le moment par le ministère », précise-t-il.

Ces propositions sont également accueillies « très favorablement » par l’ADÉREQ, l’association qui regroupe les doyens des facultés des sciences de l’éducation.

Sa présidente, Julie Desjardins, se réjouit que le ministère semble vouloir s’aligner sur ces recommandations, qui font l’objet d’une rare unanimité. « Il est rare que nous ayons [sic] consensus en matière d’éducation », dit-elle.

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