L’assouplissement des règles ne corrigera pas la crise du logement, selon IRIS

L’assouplissement des règles ne corrigera pas la crise du logement, selon IRIS
L’assouplissement des règles ne corrigera pas la crise du logement, selon IRIS

L’assouplissement des multiples réglementations entourant la construction de logements ne résoudra pas la crise, selon une étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économiques (IRIS) publiée lundi.

On a souvent tendance à faire de ces réglementations l’une des principales causes de la crisesouligne Louis Gaudreau, chercheur associé à laIRIS et co-auteur de l’étude.

Des délais notamment liés aux demandes de changements de zonage constituer un problèmeadmet le chercheur.

L’hiver dernier, William Trudel, président fondateur et chef de la direction de Trudel Corporation, dénonçait un cadre réglementaire « beaucoup trop lourd » en la matière. Son entreprise a dû attendre plus de quatre ans pour lancer les travaux du nouveau quartier Fleur de Lys, dont la première phase prévoit la construction de 480 logements sur le site du centre commercial du même nom, dans le quartier Vanier.

Se qualifier comme pas durable le modèle de développement au Québec, l’homme d’affaires invité travailler sur la prise de décision rapide et sur les délais politiques et administratifs.

Répartis en dix phases, 3 500 logements locatifs doivent être construits d’ici 2032 dans le cadre de ce projet.

Accélérer la clé ?

Pas nécessairement, prévient Louis Gaudreau.

Ce que l’on construit plus vite ne répond pas nécessairement aux besoins et ne contribue pas à résoudre la crise du logement.pour tempérer le chercheur.

Louis Gaudreau, chercheur associé à l’IRIS et co-auteur de l’étude

Photo : gracieuseté de Louis Gaudreau

Réagissant aux données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui démontraient notamment que les mises en chantier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec pour 2023 étaient passées de 8 920 en 2020 à 5 009 en 2023, le chef conservateur fédéral Pierre Poilievre avait » a injurié la « bureaucratie » du maire de Québec Bruno Marchand.

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La Ville de Québec a reconnu en janvier que certains écueils pouvaient se présenter aux promoteurs lorsqu’un projet ne respecte pas le zonage, que les processus pourraient être plus long.

Nous devons améliorera alors lancé Marie-Pierre Boucher, conseillère municipale responsable de l’aménagement du territoire au Québec.

Il y a quelques semaines, par résolution municipale et en vertu de la Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation, adoptée en février, l’administration Marchand a accordé une exemption à un projet de 13 étages devant être construit dans un secteur où le zonage prévoit un maximum de sept étages.

Une manœuvre visant à raccourcir de trois mois les délais d’obtention des permis, a-t-on fait valoir.

[Le projet] aurait été livré un an plus tarda déclaré Bruno Marchand. Dans le cas d’une crise du logement, un an plus tard, c’est énorme.

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Le projet d’habitation ayant bénéficié d’une dérogation de la Ville est prévu au 3100 rue de la Forest.

Photo : Radio-Canada / Hugo Pothier

Selon Louis Gaudreau, la crise du logement a toutefois commencé à se faire sentir avant la baisse des mises en chantier.

Il s’agit d’un phénomène récent et inquiétant, mais qui pourrait avoir moins à voir avec la réglementation qu’avec la hausse des taux d’intérêt.rétorque-t-il en évoquant dans le même souffle la pénurie que nous observons dans les chaînes d’approvisionnement.

Il remarque que001 logements entre 2001 et 2021, tandis que le [capitale-nationale] compté 92850 nouveaux ménages durant cette période », « texte » : « au Québec, 110 001 logements ont été construits entre 2001 et 2021, alors que le [capitale-nationale] comptait 92 850 nouveaux ménages au cours de cette période”}}”>au Québec, 110 001 logements ont été construits entre 2001 et 2021, alors que le [capitale-nationale] comptait 92 850 nouveaux ménages au cours de cette période.

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Autre aspect soulevé par les acteurs du domaine : l’abolition de la TVQ, demandée entre autres par l’Association de la construction du Québec (ACQ).

L’idée est intéressanteconcède M. Gaudreau, seulement s’il s’accompagne d’un contrôle sur le prix du logement qui sera mis sur le marché.

L’industrie gagnante

Les propriétaires d’entreprises de location ont vu leurs bénéfices annuels augmenter de milliard$ en 2012 à 4,78milliard$ en2021″, « texte » : « 3,28 milliards de dollars en 2012 à 4,78 milliards de dollars en 2021″}} » >3,28 milliards de dollars en 2012 à 4,78 milliards de dollars en 2021note leIRIS.

Nous avons atteint des niveaux d’investissement presque records sur le marché hypothécaire et sur le marché de la construction, plusieurs de ces secteurs ont également réalisé des revenus assez intéressants, parfois même records.soulève M. Gaudreau.

Plus de logements sociaux

Selon lui, les programmes de construction de logements sociaux contribuent le mieux à résoudre la crise.

Ce n’est pas tant la déréglementation du secteur de la construction qu’il faut privilégier plutôt qu’une réorientation des investissements vers des secteurs mal desservis du marché immobilier.il a dit.

Ce qui manque le plus, ce sont des logements accessibles aux ménages à faible revenu et des logements sociaux.

Une citation de Louis Gaudreau, chercheur associé à l’IRIS et co-auteur de l’étude

Selon Statistique Canada, les logements sociaux ne constituent que 4,35 % de ce qui a été construit dans le secteur résidentiel entre 2000 et 2023.

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Il serait faux de croire que libérer l’habitat social en construisant des logements haut de gamme pour créer un effet domino améliorera la situation.ajoute M. Gaudreau.

Les loyers (abordables) libérés par la construction de nouveaux logements (moins abordables) ont suivi le marché. Cela n’a donc pas permis de favoriser l’abordabilité que l’on pouvait souhaiter lors de la construction de logements haut de gamme.», soulève le chercheur en évoquant la plupart des quartiers centraux des grandes villes.

 
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