Restée sans locaux, elle relance une pétition pour sauver sa boutique de Rugles

Restée sans locaux, elle relance une pétition pour sauver sa boutique de Rugles
Restée sans locaux, elle relance une pétition pour sauver sa boutique de Rugles

Par

Thomas Adam

Publié le

16 juin 2024 à 19h18

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Des idées cadeaux à petits prix. Bijoux, accessoires, foulards, parfums… C’est ce que propose Marie-José Dupont dans son commerce, L’atelier de Mariejo situé au centre ville de Rugles (Eure).

Au fil du temps, la gérante a même investi dans du matériel de couture pour vendre ses propres créations et offrir un service de retouche.

Un service populaire mais dont les habitants de Ruge pourraient bientôt être privés…

En effet, le bail commercial, défini en tant que « magasin d’essais »finira au 31 juillet.

Elle a lancé son activité commerciale en 2020

Arrivé à Rugles en 2017, le Dunkerquois d’origine a toujours travaillé dans le commerce.

C’est en 2020 qu’elle lance son entreprise, L’atelier de Mariejo. Depuis, Marie-José se bat pour avoir un pas de porte.

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À l’été 2022, elle s’installe dans un pop-up store.

Comme son nom l’indique, elle n’est que de passage chez ce dernier et rend les clés des lieux au bout d’un mois. « Les clients réclamaient mon retour, surtout à cause des prix bas », témoigne le commerçant.

Plus tard, Marie-José Dupont a élu domicile dans une toute petite pièce. « Il n’y avait même pas de toilettes », se souvient-elle.

C’est alors qu’elle s’adresse à la mairie pour le magasin de testoccupé jusque-là par « une dame qui n’ouvrait pas ».

On l’invite à “aller chercher ailleurs”

En juin 2023, elle obtient les locaux, toujours pour un mois, à la suite de quoi elle lance une pétition pour le renouvellement du bail.

Qu’est-ce qu’un magasin test ?

Mis en place par le département de l’Eure, le concept « boutique test » consiste à mettre à disposition d’un jeune entrepreneur un local commercial rénové à des conditions attractives : entrée gratuite, loyer modéré et progressif. , entre autres. Ses objectifs sont de :
lutte contre les vacances commerciales ;
diversifier l’offre commerciale déjà existante des centres européens afin d’élargir sa gamme ;
encourager la création de nouvelles entreprises;
améliorer l’attractivité commerciale des centralités ;
donner un coup de pouce aux jeunes entrepreneurs.
Source : www.eureennormandie.fr

L’opération fonctionne puisqu’on lui accorde un mois supplémentaire. Bis a répété qu’après une deuxième requête, il avait obtenu le droit de séjour d’un an, jusqu’en juillet 2024.

« En principe, lorsqu’une ville installe un magasin test, le but est de faire en sorte que l’enseigne reste durablement dans la ville », déplore Marie-José Dupont, à qui on a proposé de s’installer à Verneuil. ou L’Aigle.

Un accompagnement doit être prévu en fin de bail pour aider le commerçant à poursuivre son activité et à trouver un local. Là-bas, rien ne se fait selon les règles.

Le directeur

« Je ne veux pas chercher ailleurs. J’aime ma ville”, assure-t-elle.

Tensions avec les élus

Il faut dire que jusque-là, la néo-rugloise a connu une intégration difficile.

Pourtant, en 2020, elle rejoint la liste municipale du maire, Denis Guitton.

«J’avais l’intention d’apporter une nouvelle perspective avec le projet visant à fédérer et revitaliser le commerce à Ruge», explique celle qui avait déjà été conseillère communautaire dans le Nord.

A cette époque, Marie-José ne savait pas qu’avec le temps, ses relations avec les élus allaient se dégrader, notamment lorsque certains d’entre eux décidèrent de mettre entre parenthèses l’Union commerciale de Rugles (UCR).

Une refondation de l’union commerciale

« Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose et on m’a dit : mais tu te mêles de quoi ? “, elle se souviens. Des tensions apparaissent.

Elle reprend le flambeau et reconstruit l’UCR dans le but de objectif de pérenniser l’activité et de attirer des clients. Mais, parallèlement, l’association Le Commerce Ruglois est née et deux clans se forment.

Elle n’a plus de plan B

Depuis, Marie José Dupont a le sentiment qu’on lui met des bâtons dans les roues.

Le commerçant avait toutefois anticipé la fin du bail du magasin test en trouvant un autre local auprès d’un acheteur. Un plan B qui, finalement, échoue.

« Cinq mois se sont écoulés et le permis de travail n’a toujours pas été délivré. La DGS m’a informé que cela n’arriverait pas”, regrette la rugloise.

380 clients opposés à sa fermeture

Alors, avec cette annonce et pour sauver son entreprise, Marie José Dupont n’a pas baissé les bras et relance sa pétition. Elle a demandé une prolongation de son bail.

À ce jour, en ligne et en magasin, plus de 380 signatures ont déjà été ajoutées.

« Beaucoup de gens veulent que je reste. Au service rendu s’ajoute un véritable lien social. J’aime prendre le temps de discuter avec les clients. Certains sont même devenus amis», conclut-elle, l’espoir plein la tête.

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