un mini-AZF niché sous le volant de 600 000 véhicules

un mini-AZF niché sous le volant de 600 000 véhicules
un mini-AZF niché sous le volant de 600 000 véhicules

l’essentiel
Après les Etats-Unis et les Antilles, la vague d’explosions d’airbags du japonais Takata touche désormais la France métropolitaine. Un premier cas mortel serait enregistré dans les Hautes-Pyrénées alors que plus de 600 000 Citroën, C3 et DS3, ont fait l’objet d’un rappel mi-mai. La cause : le nitrate d’ammonium contenu dans les airbags qui peut exploser s’ils se déclenchent.

Pas moins de 27 morts aux Etats-Unis. Des drames enregistrés aux Antilles et à la Réunion et un premier cas mortel en France métropolitaine, en novembre 2023, dans les Hautes-Pyrénées.

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La vague des « airbags tueurs » qui a frappé outre-Atlantique au milieu des années 2010 avant de déferler outre-mer, touche désormais tranquillement le territoire français, théâtre d’un nouveau scandale automobile après le rappel spectaculaire de plus de 600 000 véhicules de la marque Citroën à la mi-mai. (précisément, 605 601 véhicules Citroën et DS – 497 000 C3 et 108 601 DS3 – sont concernés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord) . L’injonction anxiogène de ne plus rouler, « Stop rouler », adressée par courrier recommandé à des milliers de propriétaires de Citroën C3 et DS3 fabriquées entre 2009 et 2019 a fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre et s’est précipitée dans l’inquiétude des clients de la marque aux chevrons qui s’estime “en danger de mort”.

Projection de particules

En cause : les airbags de l’équipementier japonais Takata qui a fait faillite en 2017, équipés de nitrate d’ammonium, le même gaz à l’origine de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse, en 2001. Or, ces Airbags, cachés sous le siège du conducteur volant et sous la boîte à gants du passager avant, et destiné à sauver des vies en cas de collision, peut provoquer des blessures graves s’il est déclenché. Les projections de particules, tant métalliques que plastiques, peuvent avoir des conséquences mortelles.

Ces phénomènes inquiétants sont apparus d’abord dans des zones géographiques mêlant chaleur et humidité. Aux Etats-Unis, il y a une dizaine d’années, 42 millions de véhicules équipés de ce type d’équipement ont été rappelés. Il s’agissait, à l’époque, de la plus grande opération jamais connue dans l’industrie automobile américaine, selon la National Highway Traffic Safety Administration.

En France, le rappel de ces 600 000 véhicules du groupe Stellantis provoque un énorme embouteillage chez les concessionnaires Citroën, littéralement débordés par l’afflux massif de voitures concernées et nécessitant des réparations. Ces prestations durent entre une et deux heures chez les concessionnaires et garages agréés, selon le groupe Stellantis, qui annonce avoir déjà réparé 55 000 véhicules. Le groupe multinational italo-franco-américain annonce également avoir mis « 25 000 véhicules de courtoisie » à la disposition de ses clients pour remplacer les voitures prises en compte lors des réparations.

“Principe de précaution”

Récemment, le patron de la marque Citroën, Thierry Koskas, est sorti du silence pour répondre, dans le journal « Le Figaro », aux interrogations et à la colère de milliers d’automobilistes. « Sur les 250 000 véhicules ciblés en France, 140 000 clients se sont inscrits sur notre plateforme en ligne. 15 000 voitures ont déjà été réparées », soit seulement 6 %. Au sujet des délais d’attente dans les garages provoquant une désorganisation rare dans des milliers de foyers, le patron de l’enseigne aux chevrons renseigne et affirme « le principe de précaution » :

« Il faut être conscient de l’ampleur de cette opération menée de manière coordonnée avec les autorités en France. 250 000 voitures, cela correspond à un an et demi de ventes de véhicules de la marque Citroën en France », a-t-il déclaré. Figaro.

Par ailleurs, les marques Nissan, Seat et BMW ont également procédé à des rappels ces derniers mois, mais sans « Stop drive ». D’autres bombes potentielles ?

 
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