“J’ai été traité comme un numéro”

Un ancien cadre de Goodyear, à qui un faux employé de la Banque Royale a volé 7 400 $ en mars dernier, est en colère contre son institution financière parce qu’elle lui aurait promis à deux reprises de le rembourser avant de changer d’idée.

« J’ai encore du mal à dormir. Cela me dérange. Je trouve ça douloureux», soupire Richard Dupuis, 60 ans, de la MRC des Moulins, dans Lanaudière.

“Quand j’ai appuyé sur “Entrée” et que le faux employé a raccroché, j’ai réalisé que j’avais été fraudé”, raconte l’homme encore secoué.

L’été dernier, La Revue raconte l’histoire d’un homme de la Rive-Nord de Montréal et d’une femme de la région de Québec, tous deux secoués par le même cauchemar.

Serge Fortin estime que la Banque Royale est responsable d’un vol de 10 000 $ parce qu’elle n’a pas envoyé de message texte avec l’avertissement habituel.

Photo de Francis Halin

S’agit-il d’un employé ou d’un ancien employé de la Banque Royale ? Lucille Petclerc se doute que cela pourrait être avec l’explosion du télétravail.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Même mode opératoire

Le mode opératoire au téléphone est toujours le même.

À chaque fois, un faux employé demande à mettre de l’argent sur son propre compte bancaire pour bloquer une prétendue transaction frauduleuse, puis les fonds disparaissent.

Depuis le début de l’année, plus de 219 Québécois ont perdu 1,4 million de dollars dans ce type de fraude, selon le Centre antifraude du Canada (voir tableau ci-dessous).

Ce qui choque Richard Dupuis, c’est que même s’il a agi rapidement, il a l’impression « d’avoir été traité comme un numéro » du début à la fin par la Banque Royale.

« Je les ai appelés 35 secondes plus tard, mais c’était trop tard. L’argent n’était plus là”, regrette celui qui a été interpellé un vendredi, vers 17 heures.

Deux pointes cassées ?

Quelques jours après le vol, Richard Dupuis appelle sa succursale. Il prétend ensuite qu’un employé lui a dit de ne pas s’inquiéter, car il allait être remboursé.

« Cela m’a soulagé du stress car je n’avais pas dormi depuis si longtemps », se souvient celui qui était client de Royale depuis 25 ans.

Deux jours plus tard, un autre employé de RBC lui a répété de ne pas s’inquiéter et qu’il reverrait bientôt la couleur de son argent.

Mais rien de tout cela ne s’est produit, malgré les plaintes déposées auprès de l’Ombudsman de RBC, de l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement et de la police.

« Oui, j’ai fait une erreur, mais ils ont une responsabilité. Ils n’ont pas tout fait. Ils n’ont pas arrêté l’argent», dénonce-t-il.


Tableau fourni par le Centre antifraude du Canada

RBC se défend

Interrogé par La Revuela Banque Royale a demandé plus de détails sur le cas de Richard Dupuis et a par la suite refusé de commenter « pour des raisons de confidentialité ».

«Nous comprenons qu’être victime d’une fraude ou d’une arnaque peut causer beaucoup de stress», a admis la porte-parole de la Banque Royale, Jessica Assaf.

La Banque Royale a réitéré qu’elle ne demandera jamais de code d’accès unique pour envoyer de l’argent, télécharger une application, accéder à ses services bancaires en ligne ou même participer à un événement de collecte de fonds. disant opération secrète pour prévenir la fraude.

Fausse fraude d’employés

  • 2024 : 219 victimes (1,4 million de dollars)
  • 2023 : 268 victimes (1,5 million de dollars)
  • 2022 : 136 victimes (904 000 $)
  • 2021 : 107 victimes (406 000 $)
  • 2020 : 45 victimes (953 000 $)

(Source : Centre antifraude du Canada, données du Québec. Pour 2024, il s’agit de données de janvier à septembre.)

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