La crise pourrait s’aggraver

La crise pourrait s’aggraver
La crise pourrait s’aggraver

L’administration Trump pourrait aggraver la crise aiguë à laquelle est confrontée l’industrie forestière québécoise, selon le ministre des Ressources naturelles et des Forêts du Québec.

«C’est certain qu’en matière de ressources naturelles et de protectionnisme, on sait et on s’attend à ce qu’il y ait un resserrement», a indiqué la ministre Maïté Blanchette Vézina après s’être adressée mardi aux membres du Conseil des relations internationales de Montréal.

Le ministre fait partie du comité interministériel formé par le premier ministre François Legault au lendemain de l’élection américaine pour défendre les intérêts du Québec contre le vent protectionniste attendu du sud.

Depuis des décennies, le bois d’œuvre canadien est frappé par les tarifs douaniers américains. Ces prix viennent d’augmenter de 8% à 14,5% en moyenne. Une réévaluation de ces droits par le Département américain du Commerce est attendue au début de l’année prochaine.

Le conflit du bois d’œuvre sera suivi de très près par le nouveau comité, a assuré le ministre. La dernière augmentation des droits américains s’est ajoutée à une situation déjà très difficile pour le secteur forestier québécois, reconnaît-elle.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

The Minister of Natural Resources and Forests, Maïté Blanchette Vézina

Jusqu’à tout récemment, le prix du bois d’œuvre était inférieur aux coûts d’exploitation de plusieurs usines au Québec. L’industrie souffre également de la réduction de la superficie forestière qu’elle peut exploiter, en raison des incendies de forêt et de l’augmentation des zones protégées.

L’entreprise britanno-colombienne Interfor, propriétaire des scieries ayant appartenu à Domtar au Québec, a récemment vendu toutes ses opérations québécoises et fermé son siège social de Montréal, invoquant des difficultés croissantes d’approvisionnement en bois au Québec, aggravées par les incendies. forêt de 2023.

Aussi, la menace du gouvernement fédéral d’imposer un décret d’urgence pour protéger l’habitat du caribou au Québec pèse sur l’industrie forestière. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec estime que le décret fédéral pourrait priver l’économie québécoise de 6,5 milliards sur 10 ans.

«La menace d’un décret fédéral est très, très, très dommageable pour les régions du Québec», a ajouté mardi Maïté Blanchette Vézina.

La ministre croit toujours qu’il est possible de s’entendre avec le gouvernement fédéral concernant la protection du caribou, mais elle l’invite à faire volte-face au sujet du décret d’urgence. «J’encourage le gouvernement fédéral à prendre du recul et à laisser les provinces gérer leur territoire», a-t-elle déclaré.

Malgré tous les maux qui l’affligent, le secteur du bois d’œuvre pourrait bientôt être soulagé par la hausse des prix sur le marché, selon le ministre.

“Le prix augmente avec la reprise de la construction que l’on voit émerger avec la baisse des taux d’intérêt”, a-t-elle déclaré. Lorsque le prix du bois est là, les entreprises fonctionnent bien malgré la hausse des coûts. »

Le ministre des Ressources naturelles se montre plus optimiste pour le secteur minier, malgré la menace tarifaire américaine qui pourrait toucher tous les secteurs d’activité. Le Québec possède tous les minéraux critiques et stratégiques nécessaires aux secteurs d’avenir, a-t-elle soutenu dans son discours. « Il y a des opportunités à saisir », selon elle, et les États-Unis resteront un « partenaire naturel » pour le Québec.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Prolongation temporaire des règles d’assurance-chômage en attendant de nouvelles négociations
NEXT Économie : PrimeEnergy Cleantech : la débâcle atteint le Luxembourg