après les élections, la peur règne sur les marchés

après les élections, la peur règne sur les marchés
après les élections, la peur règne sur les marchés
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Il y a une réelle inquiétude de la part des investisseurs.

Chute du Cac 40

Au lendemain des élections, l’indice phare de la Bourse de Paris, le Cac 40, baissait fortement en début de journée, avant de se redresser quelque peu et de clôturer en baisse de 1,35%. Les plus grosses pertes ont été signées par les banques françaises, notamment Crédit Agricole (-3,59%), BNP Paribas (-4,76%) et Société Générale (-7,46%). “Il y a une réelle inquiétude de la part des investisseurs, notamment en raison de la situation politique en France. »décrit Bernard Keppenne, chef économiste de CBC Banque, précisant que la situation est plus préoccupante en France que dans les autres pays européens.

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L’inquiétude des marchés financiers serait de voir émerger, après les élections législatives françaises de début juillet, une cohabitation entre l’extrême droite qui gouvernerait avec le président Emmanuel Macron. “Le programme du Rassemblement national met l’accent sur un recentrage sur la France, ce qui passe par une politique protectionniste et la remise en cause d’un certain nombre de mesures au niveau européen. C’est très défavorable au secteur industriel et bancaire”explique Bernard Keppenne, avant de préciser : «Par exemple, des mesures telles que la réduction des flux migratoires ont un impact économique significatif. Non seulement il s’agit d’une perte de richesse au sens culturel du terme, mais cela représente aussi un problème d’accès à une main d’œuvre importante pour certains emplois.»

Ces inquiétudes sur l’avenir économique de la France se sont également concrétisées lundi par une hausse des taux longs, le taux français à 10 ans grimpant d’une dizaine de points de base, à 3,235%, revenant à son plus haut. niveau depuis fin novembre.

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L’Allemagne a besoin d’un gouvernement fort qui soutienne des projets ambitieux.»

Du côté allemand, le triomphe de la droite et de l’extrême droite est une très mauvaise nouvelle pour l’Europe. Bernard Keppenne, qui qualifie la coalition d’Olaf Scholz de «très faible et manquant d’ambition au niveau économique », affirme que la chancelière allemande est en très mauvaise posture. “L’économie allemande est fragilisée depuis la guerre en Ukraine, parce qu’elle dépend du gaz russe et aussi parce que son système repose sur les exportations, notamment vers la Chine (pays qui a connu un ralentissement économique important ces deux dernières années). […] Même si son président a déclaré que “l’économie allemande sort d’une période de faiblesse”, elle ne connaît qu’une timide reprise et a besoin d’un gouvernement solide qui soutient des projets ambitieux, ce qui fait cruellement défaut et pourrait empirer.»

L’affaiblissement de l’Allemagne et le risque énorme que la France devienne ingouvernable menacent la prospérité européenne. “Il est minuit moins une pour l’Europe, déplore l’économiste. Si nous ne procédons pas à des réformes en profondeur et si nous ne nous repositionnons pas avec un plan d’investissement majeur et un retour à l’industrie des nouvelles technologies, l’Europe sera complètement abandonnée par les États-Unis et la Chine dans les prochaines années.»

L’euro est en difficulté

Les élections européennes ont également pesé sur la monnaie européenne. L’euro s’est déprécié de plus de 0,5% face au dollar, à 1,073 dollar pour un euro en fin de journée de lundi. “Lorsque Trump est arrivé au pouvoir, il n’y a pas eu d’impact particulièrement négatif sur le dollar, se souvient Bernard Keppenne. Mais il faut souligner que le dollar est dominant et représente plus de 60 % des mouvements de change au niveau mondial. L’euro n’est pas du tout dans la même situation. Aujourd’hui, un affaiblissement de l’Europe accompagné d’une montée de l’extrême droite a un impact négatif sur la monnaie.»

Les bourses européennes souffrent après les élections

La dévaluation de l’euro est d’abord une mauvaise nouvelle pour les citoyens, mais aussi pour la BCE. “Un euro faible implique un risque d’inflation importée, car tous les produits que nous importons, comme le pétrole, coûtent beaucoup plus cher.», ajoute Bernard Keppenne. La semaine dernière, la BCE a abaissé ses taux d’intérêt pour la première fois depuis 2019, dans le but de freiner l’inflation. Mais la dévaluation de l’euro obligera la Banque centrale européenne à se montrer encore plus prudente à l’avenir.

 
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