La sélection des enfants sur la base de critères ethniques ou religieux pour l’admission dans les garderies subventionnées de la grande région de Montréal n’est pas légale, confirme la ministre de la Famille, Suzanne Roy.
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« Ce n’est pas légal, alors c’est clair, nous avons adopté une loi concernant les services de garde éducatifs à l’enfance dans tous les domaines qui précise clairement qu’on ne peut pas faire ça », a-t-elle déclaré en entrevue à LCN.
Un article publié dans La Presse, Mardi, révèle que 36 garderies subventionnées par l’État de la grande région de Montréal sélectionnent les enfants qu’elles accueillent selon des critères comme l’appartenance religieuse ou ethnique.
Le ministre de la Famille confirme que le gouvernement était au courant de l’existence de politiques d’admission différentes dans les garderies subventionnées de la province.
« Place 0-5 était une coopérative de CPE que nous avons reprise fin 2022, début 2023, justement pour faire en sorte que nous puissions mettre en place un guichet unique, donc pour assurer aux parents la plus grande transparence, et nous avons constaté qu’il il y avait plus de 2000 politiques d’admission », dit Mmoi Roy.
Ce dernier soutient que la sélection des enfants selon des critères différents d’un établissement à l’autre ne se fera plus avec l’application d’un règlement déjà adopté par la Coalition Avenir Québec (CAQ).
«Nous avons pris un règlement pour le ramener à une politique d’admission unique qui aura des priorités telles que celles prévues dans la loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance.»
Ces critères de priorisation des enfants, qui doivent être appliqués par toutes les garderies subventionnées, seront par exemple la date à laquelle les parents auront besoin du service ou encore si des frères ou sœurs fréquentent déjà le service de garde.
Malgré l’entrée en vigueur du règlement, les crèches non subventionnées pourront toujours imposer des critères de sélection pour les enfants.