Aide d’Elon Musk
On peut sans doute juger que sans l’aide radicale d’Elon Musk, la campagne républicaine n’aurait pas atteint l’un ou l’autre pour cent des votants. Elon Musk se présente comme un absolutiste de la « liberté d’expression » : il faut pouvoir par défaut exprimer n’importe quelle opinion sans censure sur l’émission, en laissant aux mécanismes juridiques ultérieurs le soin de restreindre d’éventuels excès, selon des règles juridiques (qui varient selon les pays). , mais incluent généralement la diffamation, l’incitation à la haine, etc.)
Donald Trump ayant remporté l’élection américaine, Elon Musk est aux anges : “La prophétie s’est réalisée !”
Notre esprit hérité des Lumières doit adhérer au principe de liberté d’expression… Mais il est sans doute bon de se rendre compte à quel point l’accélération folle des technologies change les règles du jeu.
Quand on voit à quel point des contenus scandaleux (comme « les migrants viennent manger des chiens et des chats dans nos villes »), bien que complètement faux, se propagent comme une traînée de poudre au fil des retweets et des partages. Ou que les refus, corrections ou autres «démystifie» touchent infiniment moins de personnes…
Springfield, où l’on ne mange ni chiens ni chats, mais où l’on travaille dur
Repenser les garanties
Une image reste en tête : Kamala Harris, en uniforme rouge, dans un contexte de Chine communiste. On a beau savoir que cette image est fausse, générée par Grok, l’IA « anti-réveil » de X, alors qu’elle s’est imprimée des millions de fois dans l’esprit de gens crédules, elle consacre l’idée : « Harris nous emmène au communisme. » Il suffit d’écouter les interviews des électeurs pro-Trump pour se rendre compte que cette idée revient souvent dans leurs arguments anti-Harris.
Face aux potentiels « feux de brousse » de fausses nouvelles, amplifiés par les réseaux et l’IA, il faut repenser les garde-fous adaptés à une liberté d’expression débridée.