A “chaque ralentisseur», s’angoisse Jean-Claude. Touché par le rappel des Citroën C3 et DS 3, l’automobiliste ne s’emporte pas. Ce contrôleur de gestion, habitant des Pennes-Mirabeau, est contraint de conduire sa voiture, même si une lettre de Citroën lui dit enjoint de «arrêter immédiatement” pour l’utiliser.
Depuis début mai, le constructeur français a adressé des courriers à des centaines de milliers d’automobilistes. La cause, ce sont les airbags de leur voiture. Fabriqués par l’équipementier japonais Takata, ils contiennent un gaz – le propulseur – qui, avec le temps, la chaleur ou l’humidité, peut se détériorer. À tel point que l’airbag risque d’exploser en projetant des pièces métalliques à 300 km/h. Et causant des blessures, voire la mort.
« Pas le choix » de conduire votre voiture rappelée
Malgré l’invitation à ne pas conduire, de nombreux témoignages font état de difficultés pour s’inscrire sur une plateforme en ligne et pour trouver des rendez-vous dans les garages également. “Je n’ai pas d’autre choix que de le conduireaffirme Jean-Claude, à qui appartient seulement cette voiture. Je partage ma vie avec une personne handicapée, qui ne peut rester seule plus de cinq minutes. Cette affaire me gâche la vie, je la dévore littéralement.“
