Les patrons de la SAQ disent qu’on boit moins au Québec. C’est pourquoi les profits n’augmentent pas et les ventes explosent.
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Un maigre 1,3%. Il s’agit de l’augmentation des revenus de la SAQ en 2023, déclare l’entreprise d’État dans son rapport annuel déposé aujourd’hui à Québec.
Le monopole transférera 1,428 milliard de dollars dans les coffres de l’État du Québec pour l’exercice financier. Le pécule était de 1,426 milliard l’année dernière.
« L’inflation continue de peser sur le portefeuille », déclare le président-directeur général Jacques Farcy dès les premières pages.
Photo Agence QMI, Toma Iczkovits
Aux commandes depuis juin 2023, M. Farcy a déjà reçu 430 000 $. Son salaire annuel est de 528 215 $.
La patronne sortante, Catherine Dagenais, est plus riche de 729 625 $ grâce à la SAQ depuis 2023.
Au total, l’entreprise publique verse 3,5 millions de dollars de salaires à ses cinq patrons – la présidente et ses quatre vice-présidents – ainsi qu’aux 13 membres du conseil d’administration.
Les ventes de vin chutent
À moins de 2 millions de dollars, la SAQ génère donc le même dividende qu’en 2022 pour son actionnaire, même si le volume des ventes de vins est de -3,3 % et celui des spiritueux, de -1,3 %.
Comment est-ce possible? C’est simple : les clients ont payé un prix moyen plus élevé que par le passé.
C’est le PDG lui-même qui le dit. Sans la semaine supplémentaire de l’exercice 2023-2024, Jacques Farcy reconnaît même que les revenus de la SAQ seraient en baisse par rapport à l’an dernier.
Cette rare 53e semaine est tout ce qui sépare la SAQ d’une régression. Ceci après de nombreuses années de croissance continue.
Sur le dos des salariés
Le monopole reste toujours « très rentable », recadre le syndicat qui représente 5 000 salariés de ses magasins. C’est « la précarité de ses employés » qui permet à la SAQ de ne pas régresser, estime la CSN.
«La baisse des dépenses nettes de la société d’État démontre la pression constante qui s’exerce sur nous», a déclaré Lisa Courtemanche, présidente de la SEMB-SAQ–CSN.
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