Quelques faibles applaudissements et des cris de joie discrets. La nuit de mardi à mercredi n’a pas déchaîné les foules au stamm des démocrates francophones à Genève. Réunis au Cercle des Bains, les membres de l’association Démocrates à l’étranger ont vu Donald Trump, impuissant, prendre la tête de la course. Alors qu’une centaine de personnes étaient présentes au plus fort de la soirée, l’affluence s’est vite réduite.
De nombreux jeunes étaient néanmoins présents pour soutenir la candidate démocrate Kamala Harris. C’est le cas de Nidhi, Pim, Sophie et Sarah, tous âgés de 20 ans, venus « pour l’ambiance et partager leurs impressions avec les autres électeurs ». Une façon aussi de détendre l’atmosphère. « Je me sens moins stressée ici, entourée de monde, confie Sarah.
Emmanuelle et Stéphanie sont venues avec leurs enfants. Originaire de l’Indiana, la seconde souhaite que son fils « prenne conscience de la responsabilité qu’implique le vote. La démocratie n’est pas garantie. Nous devons nous battre pour elle. Dans quatre ans, il pourra voter. Je veux qu’il comprenne ce que cela signifie. Pour la fille d’Emmanuelle, Maëlis, 15 ans, « cette élection est un moment clé. Cela aura des conséquences bien au-delà des États-Unis. Même si nous ne pouvons pas voter, nous devons soutenir ce que nous pensons être juste.
S’il y avait de l’espoir en début de soirée, au petit matin, la fatigue et les résultats en faveur de Trump ont eu raison des sourires.
Malgré tout, peu avant 5 heures du matin, les démocrates francophones restants (une vingtaine) se sont donnés du courage avec une distribution de beignets et de café. «Je suis très nerveux. Si Trump passe, ce n’est pas bon. Mais il reste encore des États essentiels qui doivent tomber. Il faut continuer à espérer», rassure Courtney, qui a passé la nuit éveillée. Etudiant à Nyon, ce jeune Américain ira en cours mercredi, avec de nombreux soutiens « redbull ».
Côté républicain, aucun rassemblement n’a eu lieu au bout du lac.