L’ETH Zurich choque l’ambassade de Chine

L’ETH Zurich choque l’ambassade de Chine
L’ETH Zurich choque l’ambassade de Chine

L’École polytechnique fédérale de Zurich fait-elle preuve de discrimination à l’égard des étudiants chinois ? C’est ce qui lui est reproché alors qu’elle durcit ses règles d’admission en raison de soupçons d’espionnage.

05.11.2024, 15:0105.11.2024, 15:02

L’ETH Zurich est sous le feu des critiques selon lesquelles elle discriminerait les étudiants chinois en raison de leur origine. Des reproches véhiculés par exemple sur la plateforme Reddit ou sur des affiches placardées la semaine dernière dans les bâtiments du lycée.

L’ETH Zurich est accusée de discrimination.Image : www.imago-images.de

Les slogans qu’on y lit la comparent aux nazis, selon Nau.ch. Ils affirment que certains groupes se voient « refuser l’accès à la formation, quelles que soient leurs performances individuelles ».

Point de départ de cette affaire : le règlement d’admission publié fin octobre. On apprend que l’EPFZ soumettra à l’avenir les candidatures dès le master à un contrôle de sécurité pour lutter contre l’espionnage.

Ces nouvelles mesures sont nécessaires car, selon le Service fédéral de renseignement (SRC), les universités constituent « une cible privilégiée pour l’exploration des services de renseignement étrangers – donc pour l’espionnage et la prolifération ». Les autorités chinoises camoufleraient ainsi leur personnel en scientifiques et chercheraient à profiter de la mobilité académique.

L’ambassade de Chine à Berne se dit “choquée” par cette nouveauté dans les colonnes de Gazette quotidienne.

«Nous espérons que l’ETH Zurich corrigera ses mauvaises pratiques le plus rapidement possible»

Vingt-trois pays sont concernés par ce resserrement – ​​mais les étudiants chinois représentent de loin le groupe le plus important. En 2023, 1362 d’entre eux ont étudié et obtenu leur doctorat auprès de l’établissement. Ceux qui travaillent déjà à l’EPF sont toutefois exemptés de ces règles.

quels sont les critères ?

La nationalité n’est qu’un des critères pouvant conduire au rejet d’une candidature. Voici les autres :

  • Formation préalable dans une université proche de l’armée.
  • Financement par une bourse d’un Etat sous sanctions, ou par une bourse « d’origine douteuse ».
  • Un domaine de recherche stratégique.

Ce dernier point s’applique à presque toutes les matières enseignées à Zurich, «car la plupart des technologies peuvent également être utilisées à des fins militaires ou font partie de technologies clés». Cela signifie que les candidats chinois répondent généralement à au moins deux des critères – le risque de refus est donc élevé.

Que dit la Haute Ecole ?

L’EPFZ estime que ces critiques sont déplacées, comme elle l’a toujours fait savoir au Gazette quotidienne:

« Nous n’excluons personne sur la base de la nationalité »

Chaque candidature est examinée individuellement – ​​il n’y a « ni critères stricts ni automatismes ».

L’École rejette également catégoriquement la comparaison avec les nazis. Au lieu de cela, son service de presse affirme que d’autres universités du pays saluent sa transparence sur ces nouvelles conditions.

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(Adaptation française : Valentine Zenker)

Après avoir exprimé son soutien personnel à Donald Trump devant des étudiants, le conseiller fédéral Albert Rösti a prononcé un semi-mea culpa, reconnaissant qu’un membre du gouvernement suisse doit s’abstenir de tout commentaire sur les élections à l’étranger.

Interrogé pour son soutien exprimé à Donald Trump, le conseiller fédéral Albert Rösti s’est expliqué dimanche soir. Il admet qu’un conseiller fédéral n’a pas à commenter les élections à l’étranger.

 
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