une quarantaine de grévistes à Revel avant les élections européennes

une quarantaine de grévistes à Revel avant les élections européennes
une quarantaine de grévistes à Revel avant les élections européennes

l’essentiel
La CGT, en concertation avec les postiers, a déposé un préavis de grève en Haute-Garonne et au niveau local. A Revel, une quarantaine de salariés sont en grève aujourd’hui, et cela pourrait durer.

A l’approche des élections européennes, une quarantaine d’agents de La Poste de Revel ont décidé de faire entendre leurs revendications.

Ces postiers s’occupent des professions de foi des candidats, afin qu’elles arrivent dans les boîtes aux lettres des électeurs. Actuellement, ils dénoncent une dégradation des conditions, compte tenu de la charge de travail supplémentaire. « Nous n’avons aucun bonus ; pas de pause déjeuner, on ne se sent plus respectés», déplore Jean-Simon Perez, qui était l’un des grévistes ce matin. La Poste “reçoit une enveloppe de 80 millions d’euros” pour la distribution complète du courrier électoral, mais “pas un centime pour les postiers” indique le tract CGT distribué ce matin devant le centre de Revel.

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Une réorganisation qui ne passe pas

Plus largement, les salariés déplorent une réorganisation tous les deux ans de leur centre de la zone industrielle de La Pomme, qui accueille des particuliers et de nombreux professionnels. « Ce n’est jamais positif, c’est toujours une dégradation des conditions de travail », renchérit Jean-Simon Perez. “La direction réduit le nombre d’agents, le nombre de tournées, qui s’étendent déjà sur une centaine de kilomètres.” Une partie de l’activité de La Pomme sera redirigée vers le centre de La Poste du centre-ville de Revel, place du 11 novembre 1918. Cette réorganisation menacera la position d’un agent de La Pomme, à qui l’on propose une alternative « loin de Revel ».

Axel Heurtier, parmi les grévistes ce matin, a déploré que la direction annonce une énième réduction des tournées, ce qui les allongerait. « Quand on a des journées de 100 km, six jours par semaine, il y a des contraintes », ajoute son collègue.

Ils veulent se faire entendre et profitent de ces élections pour demander à renégocier avec leur direction. Jean-Simon Perez poursuit : “On fait un super boulot, on est facteur du service public, du lien social et ils le détruisent pour nous.”

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La quarantaine de salariés attendent des nouvelles de leur direction. En fonction des négociations, ils pourraient à nouveau faire grève dans la semaine.

À Blagnac, Castanet-Tolosan, Montastruc-la-Conseillère et sur la côte pavée de Toulouse, les grévistes se font aussi entendre cette semaine.

 
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