La Bourse suisse a commencé la semaine dans un ordre désorganisé. La séance s’est déroulée dans le calme et le SMI, après un sommet à moins de vingt points alors qu’il était à 12.100 points en tout début de séance, n’a pas réussi à maintenir le rythme et il est même retombé sous la barre des 12.000. unités au plus bas de la journée, parvenant à la dernière minute à terminer en vert et au-dessus de ce niveau.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé, soutenue par les semi-conducteurs et le momentum du début du mois.
“Il semble que l’accès de faiblesse de la semaine dernière soit uniquement dû aux mouvements de fin de mois”, a commenté Karl Haeling de LBBW. Les investisseurs ont ainsi pris quelques bénéfices après un très bon mois de mai sur les actions, pour en réinjecter une partie dans les obligations.
La semaine connaîtra son premier point haut jeudi avec la décision sur les taux de la Banque centrale européenne (BCE). Elle devrait abaisser son taux directeur pour la première fois après le cycle de hausse, de 25 points de base, selon les experts. Cela porterait le taux sur les dépôts de 4%, son plus haut atteint en septembre dernier, à 3,75%. Si la baisse se confirme, la BCE fera fi des politesses pour la première fois de son histoire avec la Réserve fédérale américaine (Fed) en la matière. La Banque nationale suisse (BNS), qui se réunira le 20 juin, avait déjà abaissé en mars son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 1,5%.
Un autre fait marquant suivra vendredi avec les statistiques de l’emploi américain.
En Suisse, la situation s’est améliorée dans le secteur manufacturier en mai, sans que l’indice des directeurs d’achat (PMI) ne renoue avec la croissance. A l’inverse, les services ont connu des difficultés, plombés par de mauvaises perspectives sur leurs carnets de commandes.
Le SMI a fini en hausse de 0,05% à 12.007,04 points, avec un maximum à 12.086,27 et un minimum à 11.977,12. Le SLI a perdu 0,25% à 1.950,03 points et le SPI 0,06% à 15.982,52 points. Sur les 30 actions vedettes, 11 ont augmenté et 19 ont baissé.
Rock en tête
Le transporteur Roche (+1,3%), Julius Baer (+1,0%) et Nestlé (+0,9%) constituent le podium du jour. Le bon Roche (+0,5%) a également soutenu l’indice, tandis que Novartis (-0,5%) a pesé. SIG Group (-3,8%) termine en dernière position, derrière TVA Group (-3,5%) et Sandoz (-3,0%).
Les analystes d’UBS ont abaissé l’objectif de cours du spécialiste schaffhousois de l’emballage alimentaire tout en confirmant « acheter ». L’analyste a notamment évoqué la hausse des coûts de l’aluminium et la faiblesse croissante de la consommation aux Etats-Unis. Les perspectives restent néanmoins constructives à moyen terme.
Sur le marché plus large, le laboratoire milanais Cosmo (+1,7%) enregistre un chiffre d’affaires en baisse et affiche une perte nette en 2023. Pour cette année, la société promet une nette croissance et proposera un dividende sur le titre. de l’exercice écoulé.
Le groupe hôtelier et immobilier Orascom Development Holding (+1,0%) a cédé RAK Tourism Investment FZC aux Émirats arabes unis pour une valeur totale de 40 millions de dollars. Le groupe uranien, qui détient 73% de RAK, ainsi que d’autres actionnaires recevront 23 millions de dollars en numéraire.
Relief Therapeutics (-1,2%) a perdu la moitié de son management début juin. Directrice générale par intérim depuis le départ en novembre dernier du sortant Jack Weinstein, l’administratrice Michelle Lock n’a pas été reconduite dans ses fonctions à l’issue de la période de transition, qui s’est achevée fin mai.
La foncière Warteck (-3,1%) espère lever 94,7 millions de francs avec son augmentation de capital. Les actionnaires pourront souscrire à l’offre du 6 au 17 juin et les droits y afférents seront négociables sur SIX du 6 au 13 juin. Les droits non exercés seront annulés sans indemnité.
Ci Com, Airesis, Talenthouse et Spexis sont suspendues de cotation pour ne pas avoir publié à temps leurs rapports annuels 2023. (AWP)
