Près de 10 000 produits agroalimentaires devraient adopter Origin’info d’ici la fin de l’année

Près de 10 000 produits agroalimentaires devraient adopter Origin’info d’ici la fin de l’année
Près de 10 000 produits agroalimentaires devraient adopter Origin’info d’ici la fin de l’année

Après le Nutri-score et le Planet-score, c’est au tour d’Origin’info. Cette démarche, soutenue par Bercy, dans le sillage d’Olivia Grégoire, est un des éléments de la réponse gouvernementale à la crise agricole : elle vise à favoriser une plus grande transparence sur l’origine des principaux ingrédients contenus dans les recettes des industriels de l’agroalimentaire. l’industrie agroalimentaire. Rendez-vous « cet été » dans les rayons pour voir fleurir ce nouveau logo.

Le règne de l’opacité

Fin mars, Que Choisir a publié une étude critiquant le manque de transparence de ces dernières : L’association a scruté 243 « aliments transformés de grandes marques, que l’on trouve couramment dans les rayons ». Évaluation? « Pour 69 % des ingrédients que nous avons examinés, l’opacité règne sur leur origine : 47 % d’entre eux n’ont aucune origine mentionnée et 22 % une origine purement générique avec des mentions vagues telles que « origine UE » ou « non-UE ».


Voilà à quoi pourrait ressembler le nouveau logo d’origine poussé par le gouvernement.

Le déploiement progressif du logo Origin’info, dont la forme définitive pourrait encore évoluer, répond à ce besoin. Le gouvernement estime que 10 000 références pourraient être embauchées d’ici la fin de l’année. Selon le décompte de Bercy, 67 marques ont déjà rejoint la démarche, ainsi que 13 enseignes de distribution. Si le cabinet d’Olivia Grégoire indique ne pas disposer encore de données sur les relations entre marques nationales et marques de distributeur (MDD), c’est ces dernières qui pourraient majoritairement pousser ce nouveau logo.

Même succès que le Nutriscore ?

Reste à savoir quelle réponse cette initiative volontaire trouvera. Il y a certainement le précédent du Nutri-score. Lancé en 2017, adopté à nouveau volontairement par les industriels, il couvre désormais 69 % des références alimentaires. Son impact sur les revenus est salué, tout comme son effet sur les ventes des produits les mieux notés (A ou B) sur lesquels les fabricants l’affichent plus facilement. Qu’adviendra-t-il de l’indication d’origine ? Contrairement au Nutriscore qui implique l’ensemble de la marque en cas d’adoption, Origin’info pourrait se cantonner à une catégorie ou une gamme, précise le cabinet d’Olivia Grégoire.

Outre le fait qu’il faudra trouver de la place sur les packagings pour accueillir le nouveau logo, on peut se demander dans quelle mesure les fabricants seront prêts à basculer vers une production française, jugée plus chère, dans un contexte de guerre des prix. La lisibilité de ce nouveau logo reste à démontrer, notamment dans le cas d’origines multiples : dans ce cas, “la mention des pays d’origine ou des zones géographiques se fait par ordre alphabétique avec la mention”, précise la charte gouvernementale.

Réticence des (très) grandes marques ?

L’attitude des plus grands industriels, et notamment des multinationales, sera à surveiller. Si Nutriscore a su convaincre Nestlé, d’autres acteurs de premier plan comme Mondelez, Lactalis ou Barilla restent absents. Un porte-parole d’une multinationale nous indique également que la démarche Origin’info est plus facile à mettre en œuvre pour des produits peu transformés et que le manque d’harmonisation sur le sujet au niveau européen, alors que ses usines produisent pour des marchés différents, la rendent réticente à s’orienter. En matière d’origine, comme pour tout le reste, une loi d’airain doit prévaloir : celui qui dit le moins est le moins-disant.

 
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