Risma accueille de nouveaux membres au sein de son Conseil de Surveillance

Risma accueille de nouveaux membres au sein de son Conseil de Surveillance
Risma accueille de nouveaux membres au sein de son Conseil de Surveillance

Dans la foulée du retrait du groupe français Accor de son capital au profit de Mutris, société d’investissement gérée par Mugest, véhicule appartenant à Adil Douiri, ancien ministre du Tourisme et actuel PDG de Mutandis, Risma, premier opérateur hôtelier du Royaume, poursuit le lifting de sa gouvernance. De nouveaux membres devraient rejoindre son Conseil de Surveillance parallèlement au départ d’autres.

En août dernier, Accor s’est retiré de Risma au profit de Mutris, société d’investissement formée par le co-fondateur du groupe CFG et actuel PDG de Mutandis aux côtés de family offices marocains (particuliers fortunés), pour récupérer les 33 %. actions de l’hôtelier français dans le capital de l’opérateur touristique marocain. Cette opération, établie à 130 DH par action, a porté au total sur près de 700 millions de DH.

Parallèlement, le français Accor a acquis 33% des parts détenues par Risma dans sa filiale de gestion hôtelière, Accor Gestion Maroc (AGM), pour 174 millions de DH. Cette acquisition fait de Accor l’unique actionnaire de cette entité que la marque française entend continuer à développer.

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Depuis cette double transaction, Risma, dont les actionnaires sont désormais RMA Watanya (36,7%), Mutris (33,3%), CIMR (12,3%), divers actionnaires (10,1%), Groupe MCMA-MAMDA (5,9%), Groupe CFG (1,3 %) et CDG Performance (0,07%), s’engagent à repenser leur gouvernance. Le 18 octobre déjà, l’Assemblée générale avait acté la démission de Sven Boinet, Nicolas Broussaud, directeur des investissements chez Accor Acquisition Company, Christian Karaoglanian et Maud Bailly de leurs fonctions de membres du Conseil de surveillance de Risma. Azeddine Guessous, qui a un long parcours à son actif, a été nommé Président du Conseil de Surveillance. Ce diplômé d’HEC et de l’IEP Paris, ancien ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme et ancien ministre chargé des relations avec la Communauté économique européenne, a été tour à tour PDG de la CIMR, d’Al Watanya et du Maghrebail. Il a également travaillé chez OCP où il a occupé le poste de directeur commercial puis de directeur financier.

Si en avril dernier, Mohamed Benbrahim El Andaloussi a démissionné de ses fonctions de membre indépendant du conseil de surveillance de Risma, Hassan Boulaknadal, en tant que nouveau représentant permanent de la CIMR, l’a rejoint un mois plus tard pour remplacer Khalid Cheddadi.

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L’Assemblée Générale Mixte (ordinaire et extraordinaire) de Risma prévue le 20 juin ratifiera la décision de nommer de nouveaux membres du Conseil de Surveillance.

Nouvel actionnaire de Risma, Mutris sera représenté pendant six ans par la banquière d’affaires Salma Benaddou, Fondatrice & Gérante Baker Tilly Burj Finance, en tant que nouveau membre du Conseil de Surveillance.

L’Assemblée Générale Mixte nommera également pour la même durée Lamia El Bouanani, Directrice Générale de l’Institut Marocain des Administrateurs (IMA) en tant que nouveau membre indépendant du Conseil de Surveillance.

Aujourd’hui, Risma a de grandes ambitions. Le premier groupe hôtelier marocain, propriétaire et exploitant d’hôtels, coté en bourse depuis 2006, souhaite accélérer son développement en s’appuyant non seulement sur les marques Accor mais aussi sur d’autres marques, offrant ainsi la gamme d’expériences la plus complète à ses clients. Pour rappel, Risma contrôle actuellement 23 hôtels au Maroc, couvrant tous les segments, via Sofitel, Pullman, McGallery, Mercure, Novotel, Ibis et Ibis Budget. En effet, l’ensemble de ses contrats de gestion avec Accor restent en vigueur suite à la double transaction. D’ici 2030, Risma vise à porter son portefeuille hôtelier à 28 unités.

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Le premier groupe hôtelier marocain a clôturé l’exercice 2023 avec une hausse de 60% de son bénéfice net part du groupe, pour s’établir à 244 millions DH contre 152 millions DH en 2022. A fin décembre 2023, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 13%, pour atteindre 1,17 milliard de DH, tirées principalement par le luxe et le haut de gamme.

Par ailleurs, Risma poursuit sa désendettement avec une dette nette de 1,32 milliard DH contre 1,44 milliard DH en 2022. La baisse de la dette nette est due à l’amélioration des opérations de la société ainsi qu’à la cession de la participation de Risma dans Accor Gestion. Maroc.

Les flux de trésorerie opérationnels ont également permis de financer les rénovations des hôtels du groupe afin de les maintenir aux meilleurs standards de l’industrie. Les dépenses d’investissement s’élèvent à 169 millions de DH, contre 92 millions de DH en 2022.

Selon le projet de résolution de l’Assemblée Générale Mixte, le groupe distribuera un dividende de 6 DH par action au titre de 2023. Une première depuis 2018 où il n’atteignait que 2 DH par action. Risma a également annoncé son intention de distribuer un dividende régulier.

 
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