A Issoudun, à la recherche de la bonne surprise dans 1,5 tonne de colis perdus

A Issoudun, à la recherche de la bonne surprise dans 1,5 tonne de colis perdus
A Issoudun, à la recherche de la bonne surprise dans 1,5 tonne de colis perdus

Un flux continu de personnes ont défilé dans une salle de l’hôtel Kyriad d’Issoudun ce dimanche 2 juin. Dès 9 heures, il y avait du monde. Un peu comme une fouille où l’on cherche quelque chose sans trop savoir quoi. Là, les gens cherchaient et imaginaient ce que pouvait contenir tel ou tel paquet. Une distraction comme une autre en ce jour de pluie. Une tonne et cinq de colis que Patrick et Léa devaient vendre et qu’ils avaient achetés à une entreprise privée qui les rachetait elle-même à la Poste par palettes entières. « Nous avons acheté 2,2 tonnes mais je ne vous dirai pas à quel prix ! » explique le jeune homme qui exerce ce métier depuis un an.

Une aubaine pour lui. Egalement pour la Poste qui, depuis la loi anti-gaspillage de 2000, ne les brûle plus. Pour entreprise privée. Et pour quelques clients. « Mon premier client a acheté une petite enveloppe et c’était une boîte pour iPod ! » dit Patrick. De quoi faire rêver ceux qui recherchent le package gagnant. « N’hésitez pas à les prendre en main mais surtout, vous ne les ouvrez pas ! » rappelle Léa.

Anthony, la quarantaine, a pris plusieurs colis. Pas forcément de gros colis mais ils sont relativement lourds à part un qui est léger : “Je pense que ce doit être un animal en peluche.” Mais les autres, franchement. » Anthony n’achète jamais de billets à gratter “mais c’est différent!” »

Des objets très disparates

Le départ révèle le montant à régler : 80 €. Il retire alors un colis de la balance, le remet et en retire un autre… Mais le prix lui fait mal. Il s’interroge sur l’utilité de dépenser de l’argent, peut-être inutilement. Et décide de tout reposer avant de quitter les lieux.

Thomas et sa petite-fille Margot ont déballé les colis dans leur voiture.
© (Photo N°)

“Les gens ne sont pas autorisés à ouvrir leurs colis sur place” précise Patrick. Certains préfèrent repartir avec leurs colis : « On va faire ça tranquillement en famille ! » confie Pierre, un quinquagénaire. D’autres, comme Thomas et sa petite-fille Margot, le font en voiture : « Nous avons acheté trois colis. Le premier est un câble d’antenne de voiture. Inutile de dire que cela ne me servira à rien. explique-t-il pendant que Margot se retrouve avec une paire de chaussures de soirée pour femme : « Il va falloir attendre un peu ma chérie, car à la date tu fais une taille 38 ! » dit le père en souriant. Quant au troisième paquet… “Heureusement que c’est moi qui l’ai ouvert, c’est un sextoy !” Il fallait que ça m’arrive ! » il éclate de rire.

Marie et Clémentine ont acheté respectivement 18 € et 84 €. Sept colis qu’ils ouvrent dans le coffre de leur voiture : « On a un chargeur de batterie, des baskets, des crèmes démaquillantes… et quand même, un pull qui est pas mal ! Il faut savoir se limiter, mais c’est vrai que l’effet de surprise a un coût ! »

Pendant ce temps, les ventes continuent. Pas un seul cri de joie à l’horizon. La bonne affaire est sans doute un peu plus loin. “Ah, bien sûr, nous pouvons avoir cinq iPhones comme une gamelle pour chien !” » poursuit le propriétaire des 2,2 tonnes de colis perdus, dont certains seront très prochainement retrouvés sur un site de vente en ligne…

 
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