seulement 15 % des petites entreprises inscrites à l’OQLF – .

seulement 15 % des petites entreprises inscrites à l’OQLF – .
seulement 15 % des petites entreprises inscrites à l’OQLF – .

À un an jour pour jour du délai que leur a imposé le gouvernement Legault, 85 % des entreprises de 25 à 49 salariés visées par la réforme de la Charte de la langue française ne respectent toujours pas les exigences de la loi.

D’après les données obtenues par Le devoir, « près de 3 000 » petites entreprises de 25 à 49 employés — dont « une centaine » sous juridiction fédérale — ont entamé les démarches d’obtention d’un certificat de francisation en s’inscrivant à l’Office québécois de la langue française (OQLF). Cela représente environ 15 % des quelque 20 000 entreprises qui devront se conformer à cette obligation avant le 1euh Juin 2025, a confirmé la porte-parole de l’OQLF, Chantal Bouchard, dans un échange de courriels.

En adoptant la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (« loi 96 »), en 2022, le gouvernement de François Legault a élargi la portée de la Charte de la langue française, qui s’appliquait déjà dans les entreprises de 50 employés et plus. , aux entreprises de 25 à 49 salariés.

En fait, cette inscription obligatoire à l’OQLF représente la première étape d’un processus de francisation en plusieurs étapes pour les entreprises.

Après ouverture d’un dossier, ils seront tenus de produire et de transmettre dans les trois mois suivants un « bilan […] de l’usage du français » en leur sein. Les commentaires de l’Office et les corrections à apporter viendront ensuite.

Si « l’usage du français est répandu à tous les niveaux », l’entreprise obtiendra « un certificat de francisation » de l’OQLF, qui complétera sa démarche de francisation.

“Formalités administratives”

Un an avant le délai fixé par la loi, l’OQLF adresse un avertissement aux entreprises concernées : « Dans le cas d’une entreprise qui ne s’immatricule pas malgré [nos] communications […], la Charte prévoit un processus d’ordonnance pouvant donner lieu à une transmission au Directeur des poursuites criminelles et pénales. »

Informé des données obtenues par Le devoir Vendredi, le vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), François Vincent, a dit qu’il n’était pas surpris que les choses avancent à ce rythme.

«Nous, à la FCEI, trouvons que la paperasse est trop lourde pour ce qu’elle rapporte», a-t-il souligné à l’autre bout du fil. Nous demandons qu’on réduise les délais… qu’on améliore le processus de francisation. Il existe sûrement un moyen de rationaliser le processus. »

Selon la FCEI, qui a envoyé un mémoire au gouvernement en janvier, toutes les démarches de francisation qui suivent l’inscription à l’OQLF peuvent générer des coûts qui peuvent vite dégénérer. « D’une manière très conservatrice […] les coûts associés au processus de francisation pour les PME québécoises pourraient varier entre 9,5 [millions de dollars] et 24,5 [millions] “, elle écrit.

Et même s’il peut paraître simple de s’inscrire auprès de l’Office, les travaux qui suivent nécessitent l’allocation de plusieurs ressources, estime le Conseil du patronat du Québec (CPQ).

«Pour ceux qui doivent encore se conformer», a déclaré le directeur principal des politiques du travail et de l’intelligence économique du CPQ, Daye Diallo, «il faut quand même prendre en considération qu’il y a actuellement une pénurie de main-d’œuvre, ce qui peut ralentir le processus pour tout ce qui concerne à la traduction, en obtenant de nouvelles bannières. »

Car en plus de l’obligation de s’inscrire à l’Office, les entreprises québécoises devront s’y conformer d’ici le 1euh Juin 2025 au nouveau règlement sur l’affichage commercial. Une « tempête parfaite », note M. Diallo.

« C’est beaucoup de bureaucratie pour pouvoir se conformer aux différentes exigences réglementaires. Imaginez le nombre d’employés que nous mettons au travail sur ces différentes réglementations », a-t-il déclaré dans une interview à Le devoir.

Le français au travail

Par courriel, l’OQLF s’assure d’être disponible pour répondre à toutes les questions des entreprises. « L’Office accompagne les entreprises tout au long de leur démarche de francisation et leur offre un accompagnement personnalisé », a souligné M.moi Bouchard vendredi.

D’après le plus récent Rapport sur l’évolution de la situation linguistique au QuébecSelon un rapport publié il y a un peu plus d’une semaine par l’OQLF, environ 80 % des Québécois utilisent plus souvent le français au travail. Dans 14% des cas, l’anglais domine.

En 2021, « 27,1 % [des travailleurs] “Nous avons utilisé le français et l’anglais, que ces deux langues soient autant utilisées l’une que l’autre ou que l’une des deux prédomine sur l’autre”, ajoute l’OQLF dans son rapport.

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