Non seulement le segment des citadines est limité (Fiat Pandina, Kia Picanto, Toyota Aygo). Mais depuis l’été, Hyundai entretient le suspense avec sa nouvelle Inster, une mini 100 % électrique mesurant près de 3,83 (3,825 m exactement) au look distinctif. look mais surtout intelligent comme pouvaient l’être les monospaces d’antan.
Certains voudront peut-être attendre la future Twingo électrique que Renault promet pour 2026. Mais à L’AM, on a déjà pris le volant de cette puce « made in Korea », donc privée de bonus écologique en France, mais qui est tout aussi astucieuse. comme pourrait l’être la Renault Twingo d’origine de 1992. Et nous ne sommes pas déçus ! De quoi confirmer que cette Hyundai Inster, proposée à partir de 25 000 € (moteur 97 ch/batterie 42 kWh) constitue une menace sérieuse pour les Fiat 500e (3,63 m) et Citroën ë-C3 (4,01 m), mais aussi pour la dernière Renault en date. en vogue, la R5 (3,92m). Mais dans tous les cas, la Hyundai mini offre une bien plus grande modularité et rivalisera même en habitabilité avec la « grande » Citroën ë-C3 dont les tarifs sont serrés. (à partir de 23 300 € hors bonus). Reste qu’avec un empattement de 2,58 m, la Hyundai Inster distance littéralement la Fiat (2,32 m) dont la carrière reste chaotique tout en faisant mieux que les ë-C3 et R5 électriques (empattement à 2,54 m).
L’outil idéal au quotidien
Résultat, une aisance inattendue dans cet Inster qu’on imagine facile à garer mais pas forcément très accueillant. Or, nous sommes là aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Car Hyundai prend soin des occupants de la deuxième rangée en les récompensant avec une banquette qui coulisse de 16 cm, permettant même aux plus grands d’installer leurs jambes, d’autant qu’il est aisé de glisser ses pieds sous les sièges avant. Et avec 1,61 m de hauteur, pas de souci de hauteur sous barrot. Une mesure qui correspond également à la largeur de cet Inster qui ne sera donc pas difficile à intégrer dans les parkings étroits.
Evidemment, le coffre n’est pas géant mais il dépanne bien au quotidien, variant, selon la position des sièges arrière, de 238 à 351 dm3 selon le constructeur. Un volume à comparer aux 185 dm3 ou 277 dm3 revendiqués respectivement par les Fiat 500e et Renault 5 ou aux 310 dm3 annoncés par la ë-C3. Toutefois, la modularité de cette Citroën C3 reste basique, alors qu’à l’inverse, Hyundai a repris toutes les bonnes idées qui ont longtemps fait le succès des monospaces (Renault Scénic, Citroën C4 Picasso…) mais tout cela en moins de quatre mètres. Il faut remonter à la Fiat Multipla de 1998 qui proposait 6 places en seulement 3,99 m pour trouver cette débrouillarde.
Cette Hyundai Inster offre donc de nombreux rangements, des astuces en tout genre mais aussi quatre dossiers rabattables. Certes, c’est classique pour les places arrière, tandis que le dossier en deux parties de la banquette de ce 4 places – seule configuration disponible pour l’instant – disparaît au gré des besoins. Ce qui est moins courant, c’est également de pouvoir abaisser le dossier du siège passager vers l’avant, généralement pour charger un kit de sommier ou une étagère haute à assembler. Enfin, beaucoup plus rare, le dossier côté conducteur se rabat également pour libérer un maximum d’espace intérieur. On se retrouve alors avec une sorte de cabane sur 4 roues qui évoque une camionnette de poche, et avec le renfort de matelas de randonnée, on peut même improviser une petite sieste.. Mais attention, cette étonnante flexibilité a un coût puisqu’elle n’est proposée qu’à partir de la finition Intuitive, tarifée 1 500 € de plus que la version de base (finition Inster).
Autonomie moyenne
Mais l’effort financier est à considérer car cette Hyundai Inster est aussi une bonne surprise au volant. C’est la version 97 ch et 42 kWh avec batterie (lithium-Ion) que nous testons ici. Sachant que la valeur de couple -147 Nm- est la même que sur l’autre version de l’Inster annonçant 115 ch et dont la batterie de 49 kWh revendique une cinquantaine de kilomètres d’autonomie en plus (360 km sous cycle WLTP). Mais au démarrage, à 100% de charge, l’indicateur d’autonomie de notre Inster 42 kWh annonce une autonomie de 211 à 392 km, prévision qui évolue en fonction de votre façon de conduire et de la température. Mais au niveau des mesures d’homologation WLTP, cet Inster 42 kWh est donné pour 327 km. Ce qui n’est pas rien pour une puce taillée pour la ville. Et d’ailleurs, cette Inster se montre rapidement dans son élément sur les routes de campagne que nous avons empruntées, alors qu’elle revendique le 0 à 100 km en 11,7 secondes contre 11,6 secondes pour une Citroën ë-C3 42 kWh) plus puissante (113 ch) mais plus lourde. (1472 kg mesurés par nos soins).
ADAS toujours pas au top
De plus, la filtration des défauts de bitume à bord de l’Inster est satisfaisante même si les grandes roues de notre modèle d’essai (205/45 R 17) apportent plus de percussions que ne devraient en transmettre les roues de 15 pouces fournies. en série. A 80 km/h sur bitume granuleux, l’insonorisation est plutôt bonne. Cependant, un bruit d’air et une résonance venant de l’arrière se font entendre, après 120 km/h sur autoroute, rappelant que nous sommes au volant d’une mini de 3,83 m ! Rien de rédhibitoire donc d’autant que cette Hyundai 100 % électrique n’est pas excessivement lourde (1 380 kg). De plus, le centre de gravité bas contribue à un comportement très sain avec juste, dans un rond-point encore humide, une intervention discrète de l’antipatinage lors d’un léger début de sous-virage. Mais cette Inster n’inquiétera pas son conducteur, tout en restant réactive. C’est dommage que les aides à la conduite ADAS, comme c’est souvent le cas chez Hyundai, ne soient pas plus pertinentes à utiliser.sans oublier les bruits d’alarmes (survitesse, détection de panneaux, maintien en file, etc.) qui sont vite agaçants.
Bien équipé
Mais cet Inster se fait pardonner un bon équipement de série : panneau conducteur de 10,25 pouces, écran tactile central de même taille pour l’infodivertissement, climatisation automatique bi-zone, connectivité CarPlay/Android Auto, radar de stationnement arrière et caméra de recul, accès mains libres. , etc. A noter également un chargeur embarqué de 11 kW pour cet Inster contre 7 kW pour la Citroën ë-C3 ou encore un freinage régénératif modulable via une palette au volant… Comme nous l’avons vu, il faut passer à la finition Intuitive, proposée « seulement » 1 500 € de plus pour accéder à toutes les astuces de cette Hyundai. (sièges arrière coulissants, dossiers des sièges avant rabattables, plancher de coffre réglable…). Mais la seule grosse frustration vient du joli intérieur dit Néo-rétro de notre version d’essai qui est réservé, en France, à la finition Creative, la plus chère. Tout comme l’option pompe à chaleur favorable à l’autonomie (pack hiver à 990 €). Il est vrai que cette Hyundai Inster Creative est mieux équipée que certaines grandes (caméra 360°, sièges et volant chauffants, toit ouvrant, etc.) mais cela implique la batterie de 49 kWh et les superflues jantes de 17 pouces avec des pneus plus chers. temps de remplacement. Mais pour le reste, cette Hyundai Inster fait preuve de plus de polyvalence et de malice que ses rivales !
